Les révélations de Snowden ne sont que l’arbre qui cache la forêt: La France d’en bas, et d’en haut, semble plus que jamais adhérer à cette nouvelle mode. Elle nous vient comme toutes les autres des US. Décidée par l’Once Georges dans le cadre de la guerre antiterroriste qui a donné naissance à deux « catastrophes » humanitaires et politiques de l’histoire du pays; Prism et Guantánamo. Les Britanniques dans un rôle de « mercenaires », les Allemands, en flirtant avec les méthodes d’écoute de l’ancienne Stasi dans le cadre d’un accord passé en 2002 avec Washington par Schröder, et les Français en accueillant au cœur de Paris un centre secret, « Alliance Base », où les services de six pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Canada, Australie) coopèrent étroitement, ainsi que l’a décrit en 2005 le Washington Post. Les révélations de Snowden ne sont que l’arbre qui cache la forêt.
On n’imagine mal qu’il s’agit du hasard, qu’en moins de dix ans, trois lois sont nécessaires pour un seul et même sujet ; la laïcité. En 2004 le gouvernement décide, au nom de la laïcité, de « fabriquer » une loi qui banni « les signes ostentatoires ». Une loi qui aurait eu ses effets pendant l’occupation lorsque la police française forçait les juifs à porter l’étoile jaune. En 2011, il décide, avec une deuxième loi, d’aller plus loin, bannir le voile islamique dans les lieux publiques, des sanctions de 150 euro à l’appui. Les policiers n’hésitent pas à sanctionner, ce qui conduit parfois à des émeutes et à des contestations populaires.
L’interdiction du voile à l’université française: En 2013 le gouvernement socialiste veut remettre çà, et prépare une troisième loi. Il confie la délicate mission au Haut conseil de l’intégration HCI, remplacé depuis avril par l’Observatoire de la laïcité, qui a remis un rapport préconisant l’adoption d’une loi interdisant « dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ». Ce qui signifie plus que l’interdiction du voile à l’université française, lieu de la diversité et de l’universalité. Une forme de sanction contre la justice, puisque en mars dernier la Cour de cassation avait donné raison à une employée de crèche licenciée à cause de son foulard. Ce qui a fort contrarié la classe politique.
Un député de droite, Eric Ciotti, propose aussitôt l’interdiction totale de ce bout de tissu, signe d’élégance autrefois, dans les entreprises de France. Bientôt ces députés promoteurs d’ignorance et de discrimination pourrait interdire aux français musulmans les transports en commun, comme dans les territoires occupés, et les parcs publics réservés aux « laïcs », .. parce que les sondages où des calculs politiciens de bas niveau l’ont décidé. D’après l’Ifop, plus de 78% de français sont favorables à l’interdiction du port du voile, comprenant Manuel Valls qui trouve la proposition «dignes d’intérêt », un petit 4% y est opposé, Ifop aurait interrogé aussi quelques musulmans.
Les musulmans d’Europe, une dizaine de millions, sans compter la Turquie, empêchée par le veto franco-allemand d’intégrer l’UE, sont une minorité bafouée dans ses valeurs et sa dignité. On tente les empêcher de s’épanouir, de vivre leur foi, de se balader librement parfois. Partout les affiches du « fanatisme », réel, éphémère, ou virtuel, les sanctionnent, les condamnent au préalable. La justice et l’opinion publique, dominée par les organes de presse officiels, et de grands groupes financés par le contribuable, ont leur responsabilité dans cette mascarade.
L’islamophobie ne connait pas de frontières: La pensée unique que véhiculent les médias gagne du terrain. Elle se dessine à Bruxelles, à Moscou, à Tel-Aviv, à Washington, On bombarde des peuples musulmans au nom de l’ingérence humanitaire, et on laisse massacrer d’autres au nom de la non-ingérence, pour sauver des régimes totalitaires. On approuve les coups militaires contre la volonté populaire, fermant les yeux et les caméras sur les massacres que l’armée commis au nom du « fanatisme musulman ». On décide de « négocier » avec l’occupant qui lance en même moment la construction de 1000 colonies sur les territoires qu’il est sensé libérer. Il annonce en grande pompe la libération de 16 prisonniers palestiniens, qui seront vite remplacés en moins d’une rafle, il suffit à l’armée de mener sa ronde pour arrêter des gamins et des civils. Leur justice se chargera du reste, comme elle vient de le faire en condamnant à perpète cinq mineurs, qui auraient jeté des pierres sur les blindées de l’armée. Silence radio dans les capitales citées. En même moment un soldat, en civile, agresse gratuitement , kalachnikov au poing, des palestiniens sans raison apparente, (vidéo de Canal 10 sur Yanass). Une des victimes perd huit dents dans l’agression. Leur seul délit, ils se trouvaient à l’arrêt du bus –dans les territoires -occupés- du grand Israël- la même justice le condamne a une peine symbolique de deux mois d’emprisonnement. L’avocat du criminel dira que son client s’est mis à pleurer lorsqu’il a visionné l’enregistrement de la scène.
L’islamophobie ne connait pas de frontières.