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« Des Belges frustrés » face à Howard dans « le meilleur match du Mondial »

Au lendemain de la défaite des Etats-Unis en prolongations, les médias américains sont unanimes : tous soulignent l’énorme prestation du gardien Tim Howard. Pour USA Today,

« Dès le début, c’était clair. Si les Américains voulaient battre la Belgique et sa galaxie de jeunes stars, Tim Howard devait être le meilleur joueur sur le terrain. Pendant 90 minutes, il l’a été, forçant la Belgique à aller en prolongations ». Le quotidien souligne que le gardien a tenu la baraque à lui seul avec ses arrêts, ses « sauts impossibles » et ses conseils. « Howard a été la seule chose qui a séparé les Etats-Unis de l’implosion complète ».

Le New York Times rappelle aussi la performance du gardien, qui a tout arrêté « avec ses mains, ses pieds, ses genoux ». « C’était comme si Tim Howard n’allait jamais se retourner », écrit le très sérieux journal. Un autre quotidien national, le Boston Globe, compare le portier américain à un héros légendaire romain. Howard a réalisé « un étonnant total de 16 arrêts pour garder ses camarades assiégés dans le match, jusqu’à ce qu’ils puissent monter dans une poussée désespérée dans les derniers instants. Dès qu’il a écarté le déboulé de Divock Origi dans la première minute, Howard s’est comporté tel Horatius aux gants collants, déjouant tout ce que les Belges frustrés pouvaient envoyer dans sa direction ».

« Les Diables rouges ont baladé les Américains »

Les journaux américains soulignent quasi unanimement le mérite des Belges. USA Today écrit que « en ce jour, la meilleure équipe l’a emporté » et rappelle que la sélection belge est « remplie de vedettes ». « Dès le début, la Belgique s’est montrée agressive, neutralisant les tentatives d’attaques de Klinsmann », enchaîne le New York Times, qui poursuit : « les États-Unis ont passé la majeure partie du match retranchés dans leur camp ». Le son de cloche est similaire du côté du Boston Globe : « La plus grande partie du match, les Diables rouges ont baladé les Américains, tirant une kyrielle de fois et obligeant Howard à se déployer et s’étendre.

Les médias du pays de l’Oncle Sam regrettent malgré tout le réveil tardif des hommes de Klinsmann. « Traînant deux goals de retard à 15 minutes de la fin, les Américains ont senti l’urgence et ont commencé à joué à la fois brillamment et désespérément », souligne le WashingtonPost.

Après avoir rappelé que les Américains semblaient « enterrés » après le deuxième but, le Boston Globe félicite le changement payant du sélectionneur qui a fait monter Green, un jeune homme de 19 ans qui n’avait pas encore joué la moindre minute. Les joueurs ont été « atrocement et admirablement proches de mener les Belges à la séance des tirs aux buts (…) Si le match s’était terminé aux tirs au buts, peu de gens auraient parié contre les Yankees et Howard. Si l’arbitre algérien Djamel Haimoudi avait ajouté quelques minutes de temps additionnel, les États-Unis y seraient parvenus. Quand il n’a donné q’une seule minute, Klinsmann a hurlé d’incrédulité ».

Les différents quotidiens se félicitent de l’engouement que cette Coupe du Monde a suscité aux Etats-Unis. « Quand le match s’est terminé, les fans de la chatoyante Arena Fonte Nova ont applaudi, comme pour rendre hommage à l’épopée que cette équipe a fourni », décrit le New York Times. Le média aurait aimé rencontrer l’Argentine de Messi mais c’était sans compter sur le « barrage belge inflexible ».

Ailleurs sur la planète foot

Avare de compliments envers la Belgique depuis le début du Mondial, le grand quotidien sportif français L’Equipe a revu son point de vue après la qualification des Diables Rouges pour les quarts de finale. « Après un premier tour tristounet, la Belgique a remporté son huitième de finale grâce à la variété et qualité de son jeu offensif », souligne l’Equipe. « Face aux Etats-Unis, la Belgique a enfin offert ce qu’on attendait d’elle, l’enthousiasme décomplexé de sa jeunesse et les aptitudes de ses talents, réunis dans un cocktail séduisant. (…) Mais elle a eu peur jusqu’au bout. (…) Les Belges ont mérité ce succès, même tardif. (…) Techniquement et physiquement leur marge était évidente, hier, mais elle a été longue à se concrétiser. »

– Gazzetta delle Sport: « Meilleure rencontre du Mondial »

La Gazzetta dello Sport est aussi enthousiaste. « La Belgique, peut-être l’équipe la plus attractive du Mondial par la quantité de ses jeunes talents, a joué la meilleure rencontre de ce Mondial. (…) La Belgique n’a eu qu’un seul tort, qui n’est pas le moindre en football, de manquer une quantité de buts (…) Wilmots a confirmé sa bonne lecture des rencontres et remplaçant Origi, un peu frustré devant le but, par Lukaku, relégué sur le banc comme punition après des prestations indignes de son talent. »

– Bild: « Un succès mérité »

Le Bild allemand se montrait plus sobre pour les Belges qualifiés de « favoris secrets » de la compétition. « Kevin De Bruyne a mené les ‘Diables Rouges’ de Belgique vers leur premier quart de finale depuis 28 ans et scellé le sort des Américains de l’entraîneur Jürgen Klinsmann. Avec son but à la 93e minute, le professionnel du VfL Wolfsburg a ouvert la voie vers un succès mérité 2-1 (0-0) des favoris secrets en prolongation. Puis, il a préparé le deuxième but de Romelu Lukaku (105.) »

– De Telegraaf: « Eprouvant nerveusement »

« La Belgique s’est qualifiée pour les quarts de finale du mondial de football d’une manière nerveusement éprouvante » a estimé le journal néerlandais De Telegraaf. « Les mains moites, des millions de Belges ont vu leurs héros manquer les occasions les unes après les autres contre les Etats-Unis, échapper à l’élimination et finalement faire le travail, par la plus petite des marges. (…) La Belgique n’a qu’à s’en prendre à elle-même si elle ne possédait pas une large avance déjà au repos. Les larges espaces et le rythme effréné rendaient la Belgique excellente, mais les Diables ont déçu énormément à la conclusion. »

– O Globo: « Un jeu plein d’émotions »

Le quotidien brésilien O Globo souligne « A défaut d’une pluie de buts comme dans les autres matchs, la Fonte Nova (le stade de Salvador) a vu un jeu plein d’émotions. (…) Décidés à effacer la mauvaise impression de la première phase, où ils avaient gagné leurs trois matchs mais sans répondre aux attentes créées par la belle campagne des qualifications européennes, les Belges sont montés sur le terrain sans crainte de se lancer à l’attaque. (…) Les Belges ont empêché les attaques de l’équipe entraînée par Jürgen Klinsmann mais ont été contrecarrés par le manque de concrétisation en attaque. »

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Wilmots: « Le moment est venu d’écrire notre propre histoire »

« Le moment est venu de déposer les livres et d’écrire notre propre histoire », a déclaré le sélectionneur fédéral Marc Wilmots lundi, à la veille d’affronter l’Algérie dans son match d’ouverture du Mondial au Brésil.

« Le passé et surtout les résultats du Mondial de 1986 au Mexique ont été très beaux, mais maintenant c’est à nous. C’est aussi ce que j’ai déjà demandé aux joueurs », a expliqué Wilmots lors d’une conférence de presse bien animée dans les catacombes de l’Estadio Mineirao.

« Un Mondial est, et reste, un moment particulier. Regardez par exemple cette Coupe du monde de 1986. Qui aurait pu penser après les trois premiers matchs de poules que les Belges iraient aussi loin? », a indiqué Wilmots en faisant allusion aux débuts hésitants des Diables au Mexique (une défaite, un nul et une victoire). Si l’on regarde le tournoi de 1990, la Belgique méritait bien mieux qu’une élimination en huitièmes de finale contre l’Angleterre, lorsqu’elle fut sortie après un but encaissé à la 120e minute (ndlr, avec un but de David Platt). Le succès dans une Coupe du monde dépend en effet souvent de petits détails ».

La Belgique est souvent considérée par les observateurs comme pouvant jouer un rôle d’outsider au Brésil. « C’est surtout la presse étrangère qui l’affirme. C’est gentil de leur part, mais nous venons de loin et il s’agit de notre premier match depuis douze ans en Coupe du monde. Ce Mondial est un défi pour nous et nous l’entamons avec passion. Mes joueurs sont impatients », selon Wilmots.

 

Vincent Kompany: « J’ambitionne plus que seulement participer »

Vincent Kompany est très heureux de pouvoir enfin entamer son Mondial avec les Diables Rouges mardi au Brésil. « Nous savons ce que c’est de ne pas pouvoir participer à une telle compétition », a fait part le capitaine de la Belgique, qui ne voit « aucun signe de nervosité » chez les joueurs belges. « On verra demain si c’est positif ou négatif! »

« Nous y sommes enfin. Personnellement, je ressens une grande fierté. Pas seulement parce que je suis le capitaine, mais aussi parce que je peux représenter mon pays dans la plus grande compétition de football », a expliqué le joueur de Manchester City.

Kompany a aussi précisé que ses ambitions dépassaient largement ce premier match face aux Algériens. « Jouer contre l’Algérie, ce sera exceptionnel mais mon rêve c’est d’aller encore plus haut. Il y a beaucoup de raisons qui laissent à penser que nous pouvons réaliser quelque chose de beau ici au Brésil. D’abord grâce à notre esprit d’équipe exceptionnel et il y aussi le fait que nous voulons tous mouiller notre maillot pour le pays. Notre organisation et notre bloc sont nos plus grandes qualités. Je rêvais de jouer une Coupe du monde quand j’étais gosse, mais maintenant je veux y jouer un rôle d’importance. J’ambitionne plus que seulement y participer », selon Kompany.

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Les belges expulsent les chômeurs européens

Depuis janvier 2012, la Belgique expulse les citoyens européens au chômage qui perçoivent des prestations sociales de l’État. La mesure, destinée à réaliser des économies en temps de crise, divise les partis politiques belges.

Depuis le début de l’année, la Belgique a procédé à l’expulsion de 1224 chômeurs européens. Pour avoir perçu plus de trois mois d’allocations chômage, Français, Roumains, Italiens sont reconduits à la frontière, leurs titres de séjour sont confisqués.

La Belgique est entrée en guerre contre le chômage. Pour endiguer la crise, le gouvernement belge s’est appuyé sur une directive européenne de 2004, qui autorise chaque État membre à mettre un terme aux aides sociales d’un citoyen européen des lors qu’il constitue une « charge déraisonnable » pour le système d’aide sociale de la nation. La France a déjà eu recourt à cette fameuse directive, il y a deux ans, pour expulser les Roms de nationalité roumaine ou bulgare. Pour débusquer les « gêneurs », l’Office des étrangers convoque les ressortissants de l’Union européenne bénéficiaires du revenu d’intégration sociale (RIS) au motif d’examiner leur situation. Les ressortissants de l’Union sont alors invités à présenter leur carte de séjour qui est confisquée avant d’être priés de quitter le territoire belge.

« C’est choquant de recevoir ce genre de courrier »

Julie, une Française de 28 ans, venue en Belgique en 2005 pour effectuer un master d’Arts plastiques, fait partie de ces personnes qui ont été « invitées » à quitter le territoire. A l’issue de ses études, la jeune femme décide de s’installer à Bruxelles puisque c’est là qu’elle y a désormais toutes ses attaches. Entre démarches administratives pour le renouvellement de sa carte de séjour et des périodes de petits boulots, la Française perçoit des prestations sociales du royaume. En 2011, un courrier lui est adressé indiquant son exclusion très prochaine du territoire. « Dans la lettre, il est question de détention, d’être ramenée à la frontière. C’est très choquant de recevoir ce genre de courrier », confie-t-elle. Avant chaque exclusion du territoire, un acte de notification est adressé au destinataire qui « s’expose à être ramené à la frontière et à y être détenu à cette fin pendant le temps strictement nécessaire pour l’exécution de la mesure », conformément à la loi.

Les Belges plutôt favorables à la mesure

Cette mesure répressive fait partie d’une nouvelle politique vis-à-vis des chômeurs. Interrogé par Le Soir, journal d’information en Belgique francophone, plus de 60 % des 1 200 internautes participant au sondage pensent que la Belgique devait durcir les sanctions à l’encontre des chômeurs et que les allocations devaient être limitées dans le temps. En outre, l’annonce de cette mesure en janvier 2012 n’a pas provoqué de remous particulier dans l’opinion publique belge. Guido De Padt, sénateur du parti de la droite flamande « Open VLD » considère que la mesure n’a rien de choquant puisqu’elle est juste. « Si on ne sanctionne pas les personnes qui profitent du système depuis plusieurs années, le système de prestations sociales ne peut plus venir en aide aux des personnes qui en ont le plus besoin », explique t-il. Inversement, le sénateur jugerait tout à fait logique que la France prenne les mêmes mesures à l’égard des Belges qui profitent du système français.

« On est loin de l’idéal européen »

Zakia Khattabi, présidente du groupe Ecolo au Sénat belge, se dit bouleversée par ce manque de solidarité. « Sous couvert d’économie budgétaire, on brise l’idée de la libre circulation en Europe. Le discours culpabilisant du gouvernement pousse les Belges à se réfugier vers des solutions qui peuvent paraître sécurisantes mais c’est une erreur. » Les récentes études de l’Onem (l’Office national de l’emploi) montrent pourtant que l’ensemble de la politique répressive menée par le gouvernement exerce un effet positif sur la recherche d’un travail. En 2011, l’Onem a sanctionné 25 579 chômeurs et le chômage a baissé de 3.8% par rapport aux années précédentes. Zakia Khattabi retient avant tout que « de telles mesures envoient un signal inquiétant à l’ensemble des pays européens et un symbole effrayant ».

Informations sur la vie privée

La mesure qui concerne spécifiquement les chômeurs européens reste symbolique puisqu’elle ne concerne guère plus d’un millier d’entre eux. Mais elle soulève davantage des questions d’ordre éthique. Au cours de la commission de l’intérieur du 10 juillet 2012, la députée fédérale Ecolo Zoé Genot s’est émue que les CPAS (Centres publics d’action sociale) puissent délivrer des informations privées à l’Office des étrangers. Maggie De Block, secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, à l’Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté, a rétorqué que ce transfert d’informations relatives à la vie privée se faisait de manière complètement légale.

Dans le contexte de crise économique généralisée que connaît l’Europe, la solution belge pourrait faire des émules chez ses voisins et remettre en cause le vieux rêve de Robert Schumann.

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Belgique: Des écoles enregistrent les empreintes digitales de leurs élèves

Des dizaines d’écoles belges utilisent les empreintes digitales de leurs élèves pour les enregistrer, par exemple pour « faciliter la facturation de l’accueil » avant et après les cours.

« A l’heure actuelle, nous avons livré des systèmes à entre 30 et 40 écoles », affirme mardi Pol Vack, de « iSchool & iScan » dans le quotidien flamant De Morgen. La Commission de la protection de la vie privée estime que le recours aux empreintes digitales n’est acceptable que lorsqu’il est hautement justifié.

Pol Valck reconnaît que l’installation de tels systèmes ne se fait pas toujours dans la sérénité. « Il y a quelques mois, des parents ont même soutenu que ces scanners étaient ‘traumatisants’ pour leurs enfants. J’appelle ça un comportement de soixante-huitards« .

A Gand (au nord-ouest de la Belgique), la question de la protection de la vie privée a poussé à la suspension d’un projet-pilote. « Pour moi, ça pose la question de savoir dans quel type d’environnement on veut faire grandir nos enfants. Dans un environnement de méfiance et contrôle, ou de confiance et d’engagement?« , s’interroge l’échevine de l’Enseignement Elke Decruyenaere.

Selon le même quotidien, le système ne serait pas encore totalement au point. Une trentaine d’écoles primaires de Louvain ont récemment dû l’enlever en raison de problèmes. De surcroît, certains enfants trouvent le scanner tellement amusant qu’ils ont tendance à l’utiliser plusieurs fois par jour. Le système serait en outre défaillant lorsqu’il fait froid.

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Inauguration de la première « école marocaine » en Belgique

Une très bonne nouvelle pur la communauté marocaine de Belgique, la première « école marocaine » en Belgique sera inaugurée à Borgerhout (Anvers) au mois de septembre, écrit jeudi le quotidien De Standaard. L’école est baptisée « Iqra ».

L’école est destinée aux enfants de la région, principalement ceux d’origine marocaine. « Mais tout le monde est le bienvenu », ajoute Mohamed Chakkar, à l’initiative du projet mais également porte-parole et coordinateur de la Fédération des associations marocaines.

« Nous avons déjà enregistré 70 inscriptions, et plus de 80% des inscrits sont des enfants d’origine marocaine. Mais certains viennent d’Afrique noire, d’Afghanistan ou du Portugal« , souligne Mohamed Chakkar.

L’école commencera l’année scolaire avec trois classes de maternelle et une classe de primaire. Les cours seront dispensés en néerlandais par trois professeurs, dont un d’origine marocaine; toutefois, chaque culture et langue sera respectée.

« Il n’y aura pas d’interdiction de parler une langue chez nous », confirme Mohamed Chakkar qui signale la nécessite de cette école marocaine vu que l’enseignement flamand n’a pas réussi à réduire les inégalités sociales.

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Une mosquée attaquée au cocktail Molotov

Dans la nuit de samedi à dimanche un individu à projeté une bouteille contenant un liquide inflammable (cocktail Molotov) sur la façade de la moquée de Colfontaine en Belgique. 

Les fidèles sur place sont choqués d’être pour la première fois pris pour cible alors que la mosquée est installée dans le quartier depuis les années 80 et qu’aucun antécédent avec les voisins n’est à déplorer.
colfontaine
Le président de la mosquée Abdelkader Ben Safi a mis en avant “cette islamophobie qui ne fait qu’augmenter un peu partout et qui donne des idées à certains”.

Malgré le fait que le lieu de culte soit directement visé, les journalistes belges ont préféré mettre au conditionnel la caractérisation islamophobe de l’affaire.

Le bourgmestre D’Antonio Luciano (PS) vigilant mais conscient de la gravité de la situation a parlé “d’acte détestable”.

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Le consulat du Maroc à Bruxelles cible d’un plainte collectif

Bien que le consulat du Maroc à Bruxelles est déménagé dans des nouveaux locaux, le service du consulat n’a semble t’il pas changer. Les Marocains résidant en Belgique se plaignent toujours de leurs consulats. A en croire l’Association marocaine des droits humains, plus de 300 plaintes ont été recensées dénonçant  les abus, la corruption, le harcèlement sexuel, etc.,  pratiqués par les agents consulaires, a indiqué le site du journal belge La Capitale.

Une situation qui n’a rien de réjouissant pour la communauté marocaine. Forte de près de 700.000 âmes dont la moitié au moins réside à Bruxelles, celle-ci recourt fréquemment aux services notarial, juridique, social, de l’état civil, des cartes d’identité, etc.

Selon Lhoussaine Ouachen, vice-président de l’Association marocaine des droits humains, cité par le site, les consulats du Maroc au Belgique dont celui de Bruxelles se sont transformés en lieux de passe-droits  pour les personnes haut placées ou nanties. Pire, certains services proposés par les consulats sont payants mais ne donnent droit à aucun justificatif de règlement. « Pour un passeport, il fallait compter entre 65 à 68 euros selon le taux de change. Le montant est descendu à 55 euros il y a quelques mois. Pourquoi une telle baisse et qui empochait la différence ?  », s’est demandé Lhoussaine Ouachen.

Des propos qui ne semblent pas du goût de  l’ambassade du Maroc en Belgique qui assure, selon le site du journal La Capitale, qu’elle n’a pas reçu de plaintes à ce propos. Pour elle, ses employés « sont exemplaires bien qu’ils soient souvent traités comme des chiens par les visiteurs ». L’ambassade estime que le travail de ses consulats est contrôlé par les consuls eux-mêmes et s’il y avait eu de la mauvaise gestion, cela aurait été sanctionné directement.

consulat du maroc à BruxellesQui faut-il croire ? Difficile de trancher mais les prestations des services consulaires marocains ont toujours été pointées du doigt. Selon un sondage lancé sur Yabiladi en 2011 sur le thème : « Comment les MRE jugent les prestations consulaires », près de 63% des MRE enquêtés ont estimé que ces services sont  médiocres voire défectueux.

En effet, sur  179 votants, 63% pensent que les services rendus y sont « médiocres » contre seulement 4% qui ont  jugé ces services « très  satisfaisants ».Et la liste des services incriminés est longue. Il y a d’abord  le renouvellement de la carte d’identité et du passeport jugé lent et exigeant trop de paperasse.  Le manque d’amabilité des personnels, la pratique « restrictive » des horaires  d’ouverture, les points d’informations « fantômes », la corruption et les longues heures d’attente figurent aussi parmi les points noirs dénoncés par les MRE.

Une situation qui n’augure rien de bon. En effet, nombreux sont les Marocains du monde qui semblent prêts à renoncer à leurs documents administratifs marocains pour le simple fait de ne plus jamais avoir affaire à leur consulat. Pis, les MRE de la deuxième et de la troisième générations, même en se reconnaissant comme des Marocains à part entière, déposent rarement des demandes d’établissement d’une carte d’identité ou d’un passeport marocains.

H.B.

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Points de vue

Et si l’islamophobie était une mode !

Les révélations de Snowden ne sont que l’arbre qui cache la forêt: La France d’en bas, et d’en haut, semble plus que jamais adhérer à cette nouvelle mode. Elle nous vient comme toutes les autres des US. Décidée par l’Once Georges dans le cadre de la guerre antiterroriste qui a donné naissance à deux « catastrophes » humanitaires et politiques de l’histoire du pays; Prism et Guantánamo. Les Britanniques dans un rôle de « mercenaires », les Allemands, en flirtant avec les méthodes d’écoute de l’ancienne Stasi dans le cadre d’un accord passé en 2002 avec Washington par Schröder, et les Français en accueillant au cœur de Paris un centre secret, « Alliance Base », où les services de six pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Canada, Australie) coopèrent étroitement, ainsi que l’a décrit en 2005 le Washington Post. Les révélations de Snowden ne sont que l’arbre qui cache la forêt.

On n’imagine mal qu’il s’agit du hasard, qu’en moins de dix ans, trois lois sont nécessaires pour un seul et même sujet ; la laïcité. En 2004 le gouvernement décide, au nom de la laïcité, de « fabriquer » une loi qui banni « les signes ostentatoires ». Une loi qui aurait eu ses effets pendant l’occupation lorsque la police française forçait les juifs à porter l’étoile jaune. En 2011, il décide, avec une deuxième loi, d’aller plus loin, bannir le voile islamique dans les lieux publiques, des sanctions de 150 euro à l’appui. Les policiers n’hésitent pas à sanctionner, ce qui conduit parfois à des émeutes et à des contestations populaires.

L’interdiction du voile à l’université française: En 2013 le gouvernement socialiste veut remettre çà, et prépare une troisième loi. Il confie la délicate mission au Haut conseil de l’intégration HCI, remplacé depuis avril par l’Observatoire de la laïcité, qui a remis un rapport préconisant l’adoption d’une loi interdisant « dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ». Ce qui signifie plus que l’interdiction du voile à l’université française, lieu de la diversité et de l’universalité. Une forme de sanction contre la justice, puisque en mars dernier la Cour de cassation avait donné raison à une employée de crèche licenciée à  cause de son foulard. Ce qui a fort contrarié la classe politique.

Un député de droite, Eric Ciotti, propose aussitôt l’interdiction totale de ce bout de tissu, signe d’élégance autrefois, dans les entreprises de France. Bientôt ces députés promoteurs d’ignorance et de discrimination pourrait interdire aux français musulmans les transports en commun, comme dans les territoires occupés, et les parcs publics réservés aux « laïcs », .. parce que les sondages où des calculs politiciens de bas niveau l’ont décidé. D’après l’Ifop, plus de 78% de français sont favorables à l’interdiction du port du voile, comprenant Manuel Valls qui trouve la proposition «dignes d’intérêt », un petit 4% y est opposé, Ifop aurait interrogé aussi quelques  musulmans.

Les musulmans d’Europe, une dizaine de millions, sans compter la Turquie, empêchée par le veto franco-allemand d’intégrer l’UE, sont une minorité bafouée dans ses valeurs et sa dignité. On tente les empêcher de s’épanouir, de vivre leur foi, de se balader librement parfois. Partout les affiches du « fanatisme », réel, éphémère, ou virtuel, les sanctionnent, les condamnent au préalable. La justice et l’opinion publique, dominée par les organes de presse officiels, et de grands groupes financés par le contribuable, ont leur responsabilité dans cette mascarade.

hijab-styleL’islamophobie ne connait pas de frontières: La pensée unique que véhiculent les médias gagne du terrain. Elle se dessine à Bruxelles, à Moscou, à Tel-Aviv, à Washington, On bombarde des peuples musulmans au nom de l’ingérence humanitaire, et on laisse massacrer d’autres au nom de la non-ingérence, pour sauver des régimes totalitaires. On approuve les coups militaires contre la volonté populaire, fermant les yeux et les caméras sur les massacres que l’armée commis au nom du « fanatisme musulman ». On décide de « négocier » avec l’occupant qui lance en même moment la construction de 1000 colonies sur les territoires qu’il est sensé libérer. Il annonce en grande pompe la libération de 16 prisonniers palestiniens, qui seront vite remplacés en moins d’une rafle, il suffit à l’armée de mener sa ronde pour arrêter des gamins et des civils. Leur justice se chargera du reste, comme elle vient de le faire en condamnant à perpète cinq mineurs, qui auraient jeté des pierres sur les blindées de l’armée. Silence radio dans les capitales citées. En même moment un soldat, en civile, agresse gratuitement , kalachnikov au poing, des palestiniens sans raison apparente, (vidéo de Canal 10 sur Yanass). Une des victimes perd huit dents dans l’agression. Leur seul délit, ils se trouvaient à l’arrêt du bus –dans les territoires -occupés- du grand Israël- la même justice le condamne a une peine symbolique de deux mois d’emprisonnement. L’avocat du criminel dira que son client s’est mis à pleurer lorsqu’il a visionné l’enregistrement de la scène.

L’islamophobie ne connait pas de frontières.

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Un belge sanctionne l’Etat

Bastien, un jeune indépendant a décidé de sanctionner l’État: voici ses 8 actions

Bastien, 30 ans, se dit assommé par les taxes et amendes de l’Etat qui viennent s’ajouter aux difficultés de sa vie d’indépendant. Il a décidé ironiquement de mesures de rétorsion.

« Être indépendant, c’est accepter la souffrance, le stress et le manque de contacts familiaux », raconte cet homme, dans un message à Rtlinfo, dont le père était lui-même indépendant. À ces difficultés inhérentes au statut viennent s’ajouter les exigences de l’État. « Je suis assommé par les taxes et les amendes. C’est quand une entreprise a le courage de s’en sortir que l’État l’enfonce », s’emporte le trentenaire qui accuse l’administration d’un opportunisme malsain: « Si on est indépendant, c’est parce qu’on a ça dans le sang. C’est le goût de l’indépendance, la fierté de créer quelque chose qui nous pousse à le rester. Les pouvoirs publics le savent et c’est pour cette raison qu’ils se permettent de nous saigner à blanc », écrit-il.

« Je suis un jeune indépendant. Force est de constater que l’État a une double politique envers les entreprises, les grosses entreprises et multinationales recevant des cadeaux à outrance et les PME étant écrasées par les taxes et les amendes en cas de retard. J’ai décidé de sanctionner l’État que nos citoyens choisissent tout en se plaignant d’eux, ce qui démontre à quel point le Belge est naïf parfois. » a t-il souligné.

Voici ces 8 mesures de rétorsion envers l’État belge :

1°) Ma pension sera prise à l’étranger

2°) Je serai de préférence client auprès d’entreprise étrangère

3°) Les achats du ménage seront faits en France

4°) Je vais mener une politique d’austérité envers mes dépenses

5°) Boycotter les banques et toute forme de crédit

6°) J’ai décidé de ne pas investir en engageant du personnel et pourtant c’était prévu

7°) Toute forme d’épargne sera faite à l’étranger

8°) Je vais peut-être constituer une société au Luxembourg pour travailler en Belgique

« Voilà ma réponse aux politiques de gauches du gouvernement et aux vols qualifiés (moraux) dont nous sommes victimes. » Conclu le contribuable belge.

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Loubna Benaïssa, une enquête négligée

Le 5 août 1992 disparaissait Loubna Benaïssa, une jeune fille de neuf ans, à Ixelles. Plusieurs années se sont écoulées sans aucun éclaircissement pour la famille. L’enquête fut entachée d’erreurs. L’affaire a seulement pris de l’ampleur dans la foulée de l’affaire Dutroux. Le 5 mars 1997, le corps de la jeune fille était retrouvé dans la cave du pompiste Patrick Derochette.

En ce jour d’août 1992, en compagnie de sa soeur Nabela, Loubna s’était rendue dans un magasin de la rue Goffart à Ixelles, non loin de la maison parentale, sise rue Gray. Les deux filles avaient oublié un pot de yoghourt. Leur mère a donc demandé à Loubna d’y retourner, seule. Elle n’est jamais revenue.

Une enquête négligée
L’enquête a été négligée dès le début. Aucun juge d’instruction n’a été nommé et le parquet de Bruxelles a attendu six jours avant de s’intéresser à l’affaire. La police d’Ixelles a suivi trois pistes, dont celle menant à Patrick Derochette. L’homme, mécanicien et pompiste dans la station-service de ses parents, avait été reconnu coupable de faits de moeurs sur des garçons mineurs en 1984, et brièvement interné. Mais il avait fourni un alibi aux enquêteurs.

Plus de quatre années se sont écoulées, jusqu’à ce que le dossier soit repris par le tribunal de Neufchâteau. A la suite de l’affaire Dutroux, la famille de Benaïssa s’était portée partie civile. Une instruction judiciaire a été ouverte, ce qui n’avait jamais été fait à Bruxelles. Les enquêteurs luxembourgeois ont réussi là où leurs collègues bruxellois avaient échoué. La station-service, au coin des rues Wéry et de la Couronne, a été fouillée de fond en comble. Le 5 mars 1997, les enquêteurs ont découvert le corps de Loubna dans une boîte métallique, dans la cave. Le garage a été démoli en 2001.

Les magistrats concernés sanctionnés
Derochette a reconnu qu’il avait abusé de la jeune fille. Il fut interné en 1999. Les magistrats bruxellois concernés ont été sanctionnés pour les errements de l’enquête. Cette disparition a également été abordée lors du procès Dutroux à Neufchâteau, en 2004.