Recep Tayyip Erdogan a obtenu près de 52% des voix, contre près de 39% au principal candidat de l’opposition Ekmelettin Ihsanoglu et plus de 9% à celui de la minorité kurde, Selahhatin Demirtas. Il est réélu président au grand dam de ses détracteurs en Europe et outre atlantique.
Malgré une campagne de dénigrement des médias opposés à l’islam politique les Turcs n’étaient pas dupes et ont compris largement que Erdogan est l’homme qu’il faut pour diriger ce grand pays qui n’en était rien en mains des militaires marionnettes d’intérêts étrangers. Depuis son arrivée au pouvoir le pays est au rang de grandes puissances économiques et démocratiques. Sûr de sa victoire, il a répété devant la presse au début de l’après midi, sa volonté de garder les rênes du pays. «Le président élu et le gouvernement élu œuvreront main dans la main», a-t-il dit.
Le journal français dit de gauche, Libération, qui qualifie le président turc, comme les médias publiques belges d’ailleurs, d’islamo-conservateur, a commenté sa victoire: « A manière d’un rouleau-compresseur, le Premier ministre a écrasé la campagne par son charisme et la toute-puissance financière de son Parti de la justice et du développement (AKP) qui n’ont laissé que peu de chance à ses deux rivaux. Le candidat des deux partis de l’opposition social-démocrate et nationaliste, Ekmeleddin Ihsanoglu, un historien réputé de 70 ans qui a dirigé l’Organisation de la coopération islamique (OCI), n’a pu opposer qu’une image de grand-père rassurant mais sans relief.