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Mondial: Pelé tire la sonnette d’alarme

L’ancienne gloire du football brésilien s’inquiète pour le Mondial 2014 en raison des manifestations populaires et des retards dans la livraison des stades.

Le Mondial brésilien débute dans moins d’un mois, le 12 juin prochain. Mais rien ne semble aller comme prévu… Qu’il s’agisse de la grogne populaire qui monte dans les rues du Brésil ou des retards dans les travaux, et notamment en ce qui concerne la livraison des stades, les sujets d’inquiétudes sont nombreux. Pelé a tiré la sonnette d’alarme, dans une interview accordée au quotidien allemand Bild et lors d’une conférence de presse organisée à Mexico. Et ce au surlendemain de l’inauguration de l’Arena Corinthians, le stade de Sao Paulo où se jouera le match d’ouverture de la Coupe du monde.

Un test grandeur nature pour le moins laborieux et qui a mis au grand jour les disfonctionnements déjà connus depuis des semaines, des mois… «Il est inacceptable que plusieurs stades ne soient pas prêts, assène Pelé, conseiller spécial du comité d’organisation de la compétition, dans Bild. Nous avons eu plusieurs années – bien plus de temps que nécessaire. C’est une honte ! Je me réjouis des matches à venir mais quand je vois tout ce bazar, je me fais du souci, c’est frustrant.»

Coûts, inflation, corruption…

Rappelons que quatre des douze stades appelés à recevoir des matches de la Coupe du monde sont toujours en travaux ! Notamment l’Arena Corinthians. Un stade dont le coût sera 14 à 18% supérieur aux estimations de départ, soit 411 à 424 millions de dollars. Les coûts pharaoniques, c’est justement le principal motif de grogne dans les rues du Brésil.

Plusieurs centaines de milliers de personnes en colère avaient manifesté l’année passée au cours de la Coupe des Confédérations disputée sur le sol brésilien en guise de répétition générale du Mondial. L’inflation, la corruption ou encore l’état des services publics figurent également parmi les revendications de ceux qui se sont érigés en ennemis de la Coupe du monde.

Pelé compréhensif mais inquiet

Toujours dans les colonnes de Bild, Pelé assure pouvoir «comprendre» ces gens, les motifs de leur exaspération, «et les soutenir, aussi longtemps qu’ils manifestent pacifiquement.» Ce qui n’a pas toujours été le cas… La semaine dernière encore, des manifestants ont brûlé des pneus près de l’Arena Corinthians. Ainsi, et à l’image de Michel Platini, président de l’UEFA, il y a quelques semaines, Pelé s’inquiète de l’impact du climat social brésilien sur le Mondial. Surtout qu’il n’est pas du tout exclu de voir des manifestations se dérouler pendant la compétition. «Oui», a-t-il répondu aux journalistes qui l’interrogeaient sur l’effet négatif que pourraient avoir ces mouvements sociaux sur la Coupe du monde.

«Parce que je sais que 25% des étrangers qui avaient prévu de faire le voyage l’ont annulé. Les gens auraient dû défiler quand le Brésil a été désigné, et pas maintenant que le début de la compétition est imminent», a ajouté le Roi Pelé. Reste à savoir si son appel au calme sera entendu à temps par son peuple.

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La France savoure la qualification pour le Brésil

Deux choses ont frappé à l’entame de ce barrage retour: la position très haute des Bleus sur le terrain et surtout, la férocité de leur engagement.

Fidèles à leur promesse, ils ont mis une détermination, une envie et un fighting spirit à hauteur de l’événement. Conséquence presque évidente de ce pressing incessant, les occasions ont suivi, nombreuses. Les buts aussi. Résultat, le premier acte aura probablement été la meilleure mi-temps de l’ère Deschamps, en dépit de la qualité médiocre de la pelouse, qui n’a pas facilité la tâche des vingt-deux acteurs. Et plus encore que le système, ce 4-3-3 laissé de côté depuis la tournée estivale en Amérique du Sud, c’est l’attitude qui a fait la différence.

Paradoxalement, après l’expulsion de Khacheridi en tout début de seconde période, les Français ont parfois eu un peu plus de mal à mettre du mouvement. Conséquence, sans doute, de la débauche d’énergie colossale des 45 premières minutes. Mais il y a toujours eu ce souci de mettre de la vitesse, d’essayer au moins. Et ça a fini par payer. Les Bleus ont joué comme des morts de faim, comme on rêvait de les voir jouer depuis longtemps, sans plus oser l’espérer. Mais la claque de Kiev, finalement, aura agi comme un salvateur détonateur. Ces Bleus ont eu besoin de sentir le danger d’une non-qualification pour prendre leur destin à bras le corps. C’était le prix à payer pour vivre une telle soirée.