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Mondial 2014 : l’Argentine, le rêve au bout de l’ennui

Il a fallu attendre les tirs au but pour voir les filets trembler dans cette triste demi-finale. A ce petit jeu, l’excellent Ron Vlaar et Sneijder, ont craqué, laissant la bande à Messi défier l’Allemagne en finale. Les Pays-Bas et le Brésil se disputeront la médaille de bronze samedi soir.

Grosse déception pour Louis Van Gaal, peut-être le meilleur coach de ce Mondial, qui est éliminé aux portes de la finale après un duel tactique acharné avec Sabella, le coach argentin. Les occasions franches se sont comptées sur les doigts d’une main dans cette partie. Les Pays-Bas auront des regrets de ne pas avoir tenté de bousculer un peu plus cette Argentine là, qui est largement prenable. Aux tirs au but, Vlaar, homme du match jusque là, manquait son premier essai et laissait Messi offrir l’avantage aux siens. Robben et Garay marquaient tour à tour avant que Romero ne sorte le grand jeu face à Sneijder, pour faire le break. Aguero, Kuyt et Maxi Rodriguez transformaient également leur essai, le joueur des Newell’s Old Boys qualifiant l’Argentine d’un envoi puissant, que Cillessen ne pouvait qu’effleurer.

120 minutes résumées en deux actions

Les occasions ont été trop peu nombreuses lors de ce choc. L’Argentine s’est montrée la plus oppressante durant la rencontre mais ce sont les Pays-Bas, via Robben, qui ont eu la balle de match à la 90e!

Des prolongations (un peu) plus alléchantes

On a eu un petit peu plus de spectacle durant les prolongations, mais l’Argentine n’est pas parvenue à faire la différence malgré deux belles occasions (dont une pour Palacio).

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Alfredo Di Stefano, ancien joueur et président d’honneur du Real Madrid, est décédé

L’ancienne légende du Real Madrid Alfredo Di Stefano est décédé des suites d’une crise cardiaque lundi, dans la capitale espagnole. Agé de 88 ans, celui qui était le président d’honneur du club merengue avait décroché deux Ballons d’Or et cinq Coupes des champions.

Alfredo Di Stéfano Laulhé, né le 4 juillet 1926 à Buenos Aires et décédé le 7 juillet 2014, est un footballeur puis entraîneur argentin naturalisé par la suite espagnol, qui évolue au poste d’attaquant du milieu des années 1940 au milieu des années 1960. Considéré comme l’un des tous meilleurs footballeurs de l’histoire, il fait partie de l’équipe mondiale du XXe siècle. Il remporte le Ballon d’or en 1957 et 1959 et devient l’unique lauréat d’un « Super Ballon d’or » en 1989 récompensant l’ensemble de sa carrière.

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Alfredo Di Stéfano fait ses premiers pas en première division argentine avec le Club Atlético River Plate le 15 juin 1945. Il remporte avec ce club deux fois le championnat argentin. Il signe en 1949 aux Millonarios de Bogota et devient trois fois champion de Colombie. En 1953, il rejoint le Real Madrid et écrit les plus belles pages de sa carrière avec le club madrilène en remportant cinq Coupes d’Europe des clubs champions, une Coupe intercontinentale et huit championnats d’Espagne.

Di Stéfano évolue au sein de deux équipes nationales différentes au cours de sa carrière. Il compte six sélections pour six buts marqués pour l’équipe d’Argentine avec laquelle il gagne la Copa América. Après sa naturalisation espagnole, il dispute 31 matchs et marque 23 buts avec l’équipe d’Espagne.

Comme entraîneur de 1967 à 1991, Di Stéfano dirige notamment Boca Juniors, le Valence CF, River Plate et le Real Madrid. Il remporte avec ces différents clubs une Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, deux championnats d’Argentine, un titre de champion d’Espagne et une supercoupe d’Espagne. Il est, depuis 2000, le président d’honneur du Real Madrid.

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Pays-Bas – Mexique (2-1) : Les Oranje sont passés près de la catastrophe

Grâce à deux buts inscrits par Sneijder (88e) et Huntelaar (94e), les Pays-Bas ont échappé au pire face au Mexique (2-1), dimanche en 8e de finale à Fortaleza. Menés au score, les Néerlandais, si brillants durant le premier tour, ont longtemps buté sur Guillermo Ochoa. Le Mexique perd à ce stade de la compétition pour la sixième fois de suite.

Les Pays-Bas sont revenus de très loin dimanche à Fortaleza. Menés au score, les Néerlandais ont su trouver les ressources pour renverser le Mexique dans les dernières minutes de la rencontre et se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du monde (2-1). Les Mexicains pensaient signer l’exploit après l’ouverture du score de Giovani Dos Dantos (48e), et quelques parades exceptionnelles de Memo Ochoa, mais Wesley Sneijder (88e) et Klaas-Jan Huntelaar (90e+4 s.p.) ont offert aux Oranje une victoire inespérée. Ils affronteront le vainqueur du duel entre le Costa Rica et la Grèce (22h00) samedi prochain à Salvador pour une place dans le dernier carré.

Les Néerlandais ont longtemps semblé impuissants face à une remarquable équipe mexicaine, à l’image d’un Wesley Sneijder méconnaissable. Mais les grands joueurs savent répondre présent au bon moment. En reprenant victorieusement une remise de Klaas-Jan Huntelaar à l’entrée de la surface, le meneur des Pays-Bas a sauvé son équipe de l’élimination (1-1, 88e). Et lancé les Oranje vers une fin de match de folie. Dans le temps additionnel, Arjen Robben a provoqué une faute de Rafael Marquez dans la surface et Huntelaar n’a pas manqué l’occasion d’envoyer les siens en quart de finale en transformant le penalty (2-1, 90e+4 s.p.).

Contre le Mexique, Klaas Jan Huntelaar a libéré les Pays-Bas en inscrivant le penalty en toute fin de match – AFP

Le Mexique avait pourtant fait ce qu’il fallait pour sortir le vice-champion du monde du tournoi. Giovani Dos Santos a concrétisé une première heure pleine de maîtrise de sa formation en ouvrant la marque d’une très belle frappe du pied gauche des 20 mètres (0-1, 48e). Une juste récompense pour des Mexicains qui n’avaient pas saisi l’opportunité de prendre l’avantage en première période. Insaisissable, Hector Herrera a manqué de réussite (17e) avant d’être repris au dernier moment par Ron Vlaar (20e). Pas vraiment rassurant sur cette action, Jasper Cillessen s’est bien rattrapé en s’interposant devant Carlos Salcido (24e) et Giovani Dos Santos (29e, 42e).

Le Mexique a cru pouvoir se reposer jusqu’au bout sur Guillermo Ochoa après cette ouverture du score. Peu sollicité jusque-là, le portier mexicain a sorti le grand jeu, avec un brin de réussite, en repoussant une reprise à bout portant de Stefan de Vrij sur son poteau… de la tête (57e). Il a encore retardé l’échéance en s’interposant du pied sur une frappe d’Arjen Robben (74e), déjà pas loin d’égaliser sur un centre-tir qui a manqué le cadre de peu (64e). Mais les Néerlandais n’ont pas abdiqué. Même Ochoa n’a pas résisté à cette machine oranje, moins bien réglée qu’au premier tour, mais qui continue de tout emporter sur son passage.

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Iran-Nigeria, premier match nul du Mondial

L’Iran et le Nigeria ont fait exception au déluge de buts qui s’abat sur le Brésil depuis le début du Mondial en signant lundi à Curitiba le premier match nul (0-0) de la compétition, un résultat aux airs de faux-pas pour les champions d’Afrique.

Face à l’adversaire supposément le plus faible du groupe F, les Nigérians ont eu le ballon mais ils se sont heurtés à une équipe iranienne ultracompacte et qui a arraché un nul mérité à l’Arena da Baixada.

Le public était venu pour voir des buts, grisé par le festival offensif déployé ces derniers jours ? Il n’a vu qu’un match physique, pauvre en occasions, que le Nigeria devait gagner et que l’Iran se réjouira sans doute de n’avoir pas perdu.

C’est peu dire que les Super Eagles ne se sont pas rassurés sur leur état de forme avant d’affronter la Bosnie-Herzégovine puis l’Argentine de Lionel Messi, actuel leader de la poule après son succès contre les joueurs des Balkans (2-1).

Pourtant, les Nigérians ont eu le ballon et auraient sans doute pu, avec un peu plus d’allant, ouvrir rapidement la marque par Ogenyi Onazi si ce dernier n’avait pas trop croisé sa frappe (9).

Limité techniquement, l’Iran s’est longtemps contenté d’attendre dans son camp, avec le seul Reza Ghoochannejad envoyé au charbon en attaque. C’est d’ailleurs ce dernier qui a eu la meilleure occasion de la première période: sur un corner, il a placé une tête à bout portant que le gardien lillois Vincent Enyeama a repoussée d’une parade réflexe (35).

Après le repos, les Nigérians se sont trop précipités et l’Iran a même commencé à croire au hold-up lorsque Ghoochannejad a adressé deux belles frappes qui ont frôlé le cadre (50, 63).

Shola Ameobi (71, 90) ou Onazi (76) ont certes tenté d’arracher la victoire mais le Nigeria ne méritait sans doute pas mieux que ce nul, qui ravira le camp iranien venu au Brésil chercher des motifs de « fierté« .

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Mondial 2022 : Blatter reconnait une erreur

Sepp Blatter affirme que le choix du Qatar pour organiser la Coupe du monde 2022 était une erreur. Et évoque la possible candidature contre lui de Michel Platini à la tête de la Fifa.

Désormais officiellement candidat à un nouveau mandat à la tête de la Fifa, Sepp Blatter a débuté très fort sa campagne… qui ne sera ouverte qu’en janvier 2015. Le Suisse a en effet reconnu que le fait d’avoir accordé au Qatar l’organisation du Mondial 2022, sur son simple dossier de candidature, avait été une erreur. «On commet beaucoup d’erreurs dans la vie», a-t-il ainsi déclaré dans une interview télévisée accordée à RTS, la Radio Télévision Suisse francophone.

Mais en habile animal politique qu’il est, Blatter n’en fait pas porter la totale responsabilité aux votants de la Fifa. «Je ne dirai jamais qu’ils (les Qataris) ont acheté le Mondial. C’était la volonté politique, aussi bien en France, qu’en Allemagne. Nous ne pouvons pas intervenir dans les choix politiques. De grandes entreprises françaises et allemandes interviennent au Qatar, vous savez.» Et de rappeler le déjeuner «opportun» organisé par exemple par le chef de l’état français d’alors, Nicolas Sarkozy, à l’Elysée en présence de Michel Platini et de l’émir du Qatar. «Je vois mal le chef de l’état suisse convoquer et commander au président de la Fifa de voter ceci ou cela», décrit Blatter dans un sourire qui en dit long.

Cette erreur reconnue, l’ancien journaliste a confirmé ce qui est dans l’air depuis longtemps, à savoir que les dates de la compétition seront déplacées. «Le Mondial en hiver au Qatar en 2022, c’est plus que probable», a-t-il ainsi précisé, même s’il faudra un vote de l’instance pour acter définitivement cela, en accord avec les organisateurs, qui ont régulièrement fait savoir qu’ils se plieraient aux demandes de la Fifa.

Blatter n’entend pas affronter Platini

Pour l’heure plus que favori pour se succéder à lui-même à la tête du football mondial («même si beaucoup de monde aimerait prendre ma position. Mais ce n’est pas une sinécure. Ce n’est pas simple de diriger une instance avec 300 millions de membres»), Blatter en a également profiter pour glisser un message fort à l’adresse de son principal adversaire supposé : Michel Platini. Questionné pour savoir si l’ancien numéro 10 des Bleus pourrait «tuer» son père politique spirituel, Blatter a été clair : «Michel a fait une très belle carrière. Il ne faut pas oublier que sa carrière est aussi liée à la mienne. Il était mon poulain. Et c’est aussi lui qui m’a invité à prendre la présidence de la Fifa, en mars 1998. Platini est un homme avec un caractère très profond. Je connais ses parents et sa famille, et je ne pense pas qu’il le ferait.» L’actuel président de l’UEFA sait donc désormais à quoi s’en tenir, lui qui a prévu de s’exprimer sur ses ambitions au terme de la prochaine Coupe du monde.

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La France savoure la qualification pour le Brésil

Deux choses ont frappé à l’entame de ce barrage retour: la position très haute des Bleus sur le terrain et surtout, la férocité de leur engagement.

Fidèles à leur promesse, ils ont mis une détermination, une envie et un fighting spirit à hauteur de l’événement. Conséquence presque évidente de ce pressing incessant, les occasions ont suivi, nombreuses. Les buts aussi. Résultat, le premier acte aura probablement été la meilleure mi-temps de l’ère Deschamps, en dépit de la qualité médiocre de la pelouse, qui n’a pas facilité la tâche des vingt-deux acteurs. Et plus encore que le système, ce 4-3-3 laissé de côté depuis la tournée estivale en Amérique du Sud, c’est l’attitude qui a fait la différence.

Paradoxalement, après l’expulsion de Khacheridi en tout début de seconde période, les Français ont parfois eu un peu plus de mal à mettre du mouvement. Conséquence, sans doute, de la débauche d’énergie colossale des 45 premières minutes. Mais il y a toujours eu ce souci de mettre de la vitesse, d’essayer au moins. Et ça a fini par payer. Les Bleus ont joué comme des morts de faim, comme on rêvait de les voir jouer depuis longtemps, sans plus oser l’espérer. Mais la claque de Kiev, finalement, aura agi comme un salvateur détonateur. Ces Bleus ont eu besoin de sentir le danger d’une non-qualification pour prendre leur destin à bras le corps. C’était le prix à payer pour vivre une telle soirée.