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Che Guevara, l’icône des révolutionnaires

Qui, aujourd’hui, ne reconnaît pas en Che Guevara le symbole de la révolution, du combat contre le capitalisme impérialiste ? En 1967, alors qu’il est assassiné en Bolivie, il est déjà une légende. En Amérique latine, mais aussi dans le monde entier. Sa mort prématurée, à l’âge de 39 ans, va l’immortaliser.

Son premier combat : aider les pauvres à s’émanciper, lutter contre l’oppression et la tyrannie des riches. Pour cela, il quitte sa famille et son pays natal, l’Argentine. C’est au Guatemala que sa quête prend forme lorsqu’il rencontre Hilda, réfugiée politique péruvienne, qui deviendra sa femme. C’est elle qui le mènera sur les traces d’exilés cubains, qui l’enrôlent. Il réussit, en qualité de médecin, à embarquer pour Cuba avec quelques dizaines d’hommes aux idéaux partagés. Leur but : renverser la dictature. Leurs chefs : Fidel et Raúl Castro.

En un peu plus de deux ans, leur guérilla est un succès. « El Comandante » réussit avec ses « compañeros » la seule révolution socialiste jamais victorieuse en Amérique.

Trente ans plus tard, Fidel Castro lui rend un hommage national. Les restes du Che sont rapatriés de Bolivie à Cuba. Il reposera dans un mausolée édifié à Santa Clara.

Trente ans plus tard, villes et campagnes cubaines rappellent, parfois au milieu de nulle part, que Che Guevara a été cubain. Qu’il a mené ce combat libérateur. Des centaines de messages et d’effigies sont gravés à tout jamais à travers l’île.

A la fin du XXe siècle et au début du XXIe, le héros n’a rien perdu de sa renommée. Au contraire. Il est devenu omniprésent. Son image est partout : tee-shirts, tasses, bijoux, posters. Même la chanson lui a rendu hommage. Au risque d’oublier qui était réellement Che Guevara.

Che GuevaraChe Guevara ne se contente pas d’être l’idole de ses contemporains. Les jeunes voient en lui l’aventurier ou le libérateur qu’ils voudraient être, dans un monde où la seule idéologie ne suffit plus pour déplacer des montagnes.

Mais le mythe a fait disparaître l’homme, le vrai. Où est donc celui qui a fait médecine pour repousser la mort de ceux qu’il aimait ? Avons-nous oublié qu’il a souffert toute sa vie de crises d’asthme ? Qui est cet homme qui a parfois mené si durement ses compagnons ? Comment est-il devenu président de la Banque centrale, ou ministre du Travail ? Qui se souvient de son échec au Congo ? Quelle stratégie visait-il en partant pour la Bolivie ?

C’est pour faire revivre cet homme, Ernesto Guevara, que cette biographie a été conçue. Elle vous mènera à vélo au cœur de l’Amérique latine, dans une prison mexicaine, à bord du Granma, sur les chemins de la Sierra Maestra, à Santa Clara pour fêter la victoire ou dans la baie des Cochons trois ans plus tard. Elle vous invitera dans le camp de tous ceux qui ont cru que le combat n’était pas vain. Elle vous montrera que Che Guevara est mort le sourire aux lèvres, comme il l’avait prédit.

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