Le coronavirus gagne du terrain et selon certains observateurs ce n’est plus une épidémie mais bien une pandémie puisqu’elle s’étend à plusieurs continents, ce qui provoque le sentiment de racisme chez certains.
L’Europe est touchée et les autorités italiennes, essentiellement, sont inquiètes parce qu’elles ne parviennent pas à identifier le « patient zéro », la personne qui a importé le virus en Italie, pour remonter le fil de la maladie et ainsi, mieux la comprendre. Le virus a fait 4 morts et plus de 160 personnes infectées dans le nord.
L’OMS reconnaît que « la hausse rapide des cas enregistrés en Italie depuis deux jours est inquiétante », selon un porte-parole. « Ce qui nous inquiète aussi c’est qu’on n’a pas pu identifier dans tous les cas des liens épidémiologiques clairs comme des voyages en Chine ou des contacts avec un cas confirmé ». Le virus est détecté au Bahreïn et au Liban, via des personnes en provenance d’Iran où il a fait 12 victimes, en Corée du sud et du nord, en Égypte où la psychose s’empare de la population et certains commerces interdisent l’accès aux clients chinois. Plusieurs cas sont rapportés en France où le Chinois est considéré contagieux. Une enseignante d’origine chinoise était contrainte d’adresser un courrier aux parents leur rappelant qu’elle ne s’est pas rendue en Chine depuis plusieurs années et qu’elle n’a aucun lien avec des personnes d’origine chinoise.
Plusieurs chinois d’origine se disent victimes de discrimination dans l’Hexagone. Sur les réseaux sociaux, des messages injurieux se multiplient à leur encontre. Les témoignages diffusés sur Twitter sont assez édifiants : « Ma fille, française, métisse vietnamienne, s’est fait traiter de Corona dans la rue. Une hôtesse de caisse d’une grande surface raconte comment elle s’est fait insulter par un client: Retourne dans ton pays, on ne veut pas de virus chez nous… D’autres personnes racontent comment elles sont mises à l’écart dans les transports publics… Pour tenter de lutter contre cette nouvelle forme de racisme, un hashdag a été lancé #JeNeSuisPasUnVirus pour y dénonce l’ostracisme grandissant envers les Asiatiques.