Catégories
Art & culture En un mot

Les islamistes marocains contre Tamazight jusqu’au bout

Malgré la nouvelle constitution marocaine adoptée il y a huit ans qui instaure la langue Amazighe comme étant la langue officielle du pays, le gouvernement dirigé depuis par le PJD, parti à référence religieuse, persiste à s’opposer à son officialisation. L’ancien chef du parti et du gouvernement Benkirane ne cachait pas son hostilité à l’alphabet Tifinagh, son successeur El Othmani, amazigh du sud, semble nier ses origines et impose son veto.

Soumis il y a trois ans à la commission de l’enseignement à la chambre des représentants, le projet de la loi organique sur le caractère officiel de l’amazigh a été finalisé depuis près d’un an et demi. Pourtant, il reste bloqué au niveau de ladite commission. La cause ? “L’absence de consensus entre les partis de la coalition gouvernementale sur des propositions d’amendements communes”, selon l’opposition

Le désaccord s’est manifesté lors d’une séance plénière consacrée au texte, et tenue le mardi 14 mai à la chambre des représentants. Lors de cette séance, “les partis de la majorité ont montré leur incapacité de s’entendre sur des propositions communes”, martèle un député Istiqlal. Selon lui, “le PJD s’est mobilisé contre l’utilisation de la graphie berbère (le tifinagh, NDLR), alors que le RNI la défend”.

Face aux différends qui persistent au sein de la majorité les deux importants partis de l’opposition Istqlal et le PAM ont décidé de se retirer de l’ensemble des sous-commissions parlementaires à cause de l’absence de consensus entre les partis de la coalition gouvernementale sur les amendements à apporter au projet de loi sur l’officialisation de la langue amazighe.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.