Frappée par l’annonce de « fin d’hostilité » en Syrie signée entre Russes et Américains, et je m’interroge. Un accord entre ces deux puissances est intervenu, après cinq longues années de massacres collectifs et de désastre humanitaire. L’accord prévoit, si j’ai bien compris, un cessez-le-feu, très improbable, entre les parties en présence sur le territoire syrien, armée syrienne libre, russes, armée de Bachar, OEI, Iraniens, Hizboallah, américains -via leur soutien aux Kurdes- et toutes les autres composantes, qui ne sont forcément par représentées par les deux clans signataires. Un accord qui pourrait mettre fin aux flux migratoires, décriés en Europe et aux Etats Unis.
Quel rapport avec ces puissances diriez-vous! Les Russes, qui ont envahi le pays avec l’accord du régime, pourraient prétendre signer un tel cessez-le-feu, si le régime le décidait, mais et les Américains alors? Ils signent au nom de l’opposition, peut-être, qui n’ont à première vue jamais soutenu que par de vagues déclarations, plus destinées à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et qui a chargé ces derniers pour décider de l’avenir des Syriens?
Fort par ses dernières attaques offensives, devenues possible grâce à l’aviation russe, le chef du régime à Damas dénonce le cessez-le-feu, en annonçant que ses soldats sont prêts à poursuivre leur offensive contre la population pour très longtemps. Les Turcs de leur côté voient cette évolution de mauvais œil et dégainent, officiellement contre les Kurdes de Syrie, ce qui déplaît fort aux alliés Américains dont la seule priorité est l’OEI et non le régime qui a fait au moins 260.000 victimes, majoritairement des femmes et des enfants, et est à la base de ces flux migratoires qui continuent à effrayer les Occidentaux.
On fait semblant d’oublier l’origine du problème.
l’Indignée