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Abdelfatah al-Sisi massacre à volonté

En 2006, le militaire Abdelfatah Khalil al-Sisi évoque des peuples qui ne sont pas prêts pour « le vote populaire », et de forces de sécurité qui ne sont pas loyales à la Nation, mais au parti politique.

En effet, lors de son passage à l’École de guerre américaine, Abdelfatah Khalil al Sisi écrit un mémoire de 11 pages dans laquelle il parle de la démocratisation du Moyen-Orient. Eric Trager, politologue au sein du Washington Institute explique que l’idéologie défendue par le général fait écho aux arguments avancés à l’époque par Hosni Moubarak contre les dangers d’une démocratisation de son pays, source, selon lui, d’instabilité.

Le nouvel homme fort du Caire commence ainsi son écrit en expliquant que les autocrates de la région ont « raisons valables » de se méfier « d’un contrôle de leur régime par le vote populaire ». Il estime en effet l’organisation de scrutins populaires prématurés, car le peuple ne serait pas assez éduqué pour voter « en toute conscience ».

massacre egypteDans ce mémoire d’Abdelfatah Khalil al Sisi, le passage le plus inquiétant est sûrement celui où il estime que les forces de sécurité n’ont pas encore développé la culture du multipartisme. Un danger, selon lui, pour la nation, en cas de libéralisation du système politique : « Les forces de sécurité sont loyales au parti au pouvoir, et non à la nation », écrit-il.

« Si une démocratie émerge, avec, à sa tête, différents groupes, il n’existe aucune garantie pour que la police et les forces militaires respectent cette nouvelle donne du pouvoir », a déclaré le militaire. Des écrits qui laissent peu de place à l’espoir, alors que l’impasse politique persiste en Égypte.

http://youtu.be/TZLx3gsvXR4

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Massacre au Caire et silence à Washington et Bruxelles

L’armée a donné l’assaut pour disperser les manifestants partisans de la légitimité et du retour de la démocratie dans le pays. Depuis le coup d’état militaire, du 3 juillet dernier, que les Occidentaux, n’osent pas prononcer, les manifestants occupent les places de Rabia Aladawiya, et Alnahda. Des dizaines de millions d’Egyptiens sont sortis pour dénoncer les arrestations arbitraires dans les rangs de l’opposition à la junte militaire.

Ce mercredi matin, l’assaut est donné avec blindés et chars pour mettre fin à ces sit-in et manifestations qui dérangent les militaires et asphyxient l’économie du pays. Des médiateurs européens et américains ont tenté d’intervenir mais sans résultat, il semble que l’armée ne veut plus entendre parler d’un processus démocratique et les partis de l’opposition dont les frères musulmans campent sur les revendications de la rue; le retour de Mohamed Morsi et le respect de la Constitution de 2012 approuvée par une large majorité du peuple d’Egypte et la libération de tous les prisonniers politiques arrêtés après le coup d’état.

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La population ne quittera pas les rues sans le retour de Morsi

Malgré les avertissements des autorités militaires égyptiennes de recourir à la force, les partisans de Mohamed Morsi continuent à manifester au Caire et partout dans les grandes villes.

Ils entendent dénoncer les violences qui ont fait depuis le coup d’état, selon un dernier bilan, 300 morts. « Nous continuons à manifester pacifiquement jusqu’au retour de la légitimité, même se cela prendra une année », proclame un porte-parole de la place « Rabia Aladaoui ».

De son côté, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, en visite au Caire, s’est déplacée dans la nuit pour voir le président déchu Mohamed Morsi, détenu dans un endroit secret. « M. Morsi va bien » et il a « accès aux informations », notamment via la télévision et les journaux, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. Mais elle ne précise pas quelles télés et quels journaux? Puisque les médias indépendants sont censurés et ceux du pouvoir, qui ont perdu toute crédibilité, participent ouvertement à la chasse ouverte contre les partisans de Morsi.

En plus des Frères musulmans la junte a ajouté le Hamas pour faire plaisir à ces alliés dans la région. « Nous avons eu une discussion amicale, ouverte et directe », a assuré Ashton, se refusant toutefois à divulguer le contenu de ces discussions. « Nous avons discuté en profondeur », a-t-elle ajouté.

Morsi n’est pas apparu en public depuis son renversement et n’a officiellement reçu aucune visite. Sa famille elle-même a déploré récemment ne pouvoir le rencontrer et a entamé une procédure judiciaire contre le pouvoir en place pour séquestration et arrestation arbitraire d’un président élu au suffrage universel.

Mais pour gagner le procès il faudrait attendre la mise en place d’autres magistrats et juges, puisque l’appareil judiciaire a participé activement au coup d’état.

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Manif à Bruxelles en soutien à Morsi

 Les manifestants ont choisi le siège du Commission européenne pour scander « Sissi assassin » « l’armée dégage ».

Un mois après le coup d’état militaire du général Al Sissi en Egypte, renversant le premier président élu de l’histoire du pays, des manifestations sont de plus en plus massives en faveur de la légitimité.

Malgré la décision des militaires d’interdire les rassemblements pro Morsi et de les disperser par la force, les partisans du retour du président ne démordent pas et campent sur les plus importants places du pays, malgré plusieurs massacres commis par l’armée et la police.

Ce dimanche à Bruxelles, les manifestants ne se comptaient pas en millions comme c’est le cas au Caire, et dans les plus importantes villes du pays, mais ils sont sortis pour dénoncer le coup d’état et scandent « l’armée dégage ».  Les manifestants ont choisi le siège du Commission européenne pour appeler au secours des manifestants égyptiens qui risquent de se faire massacrer par l’armée qui semble avoir le feu vert de Washington, selon les leaders du PLJ  » Parti Liberté et Justice » de Mohamed Morsi.

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Les révolutions des colonels

Portrait_KToutes les révolutions, ou presque,  produisent en définitif des régimes totalitaires. La révolution du 1er septembre en Libye qui a fait le tour du monde à travers le « livre vert » et le discours révolutionnaire de Kaddafi était un exemple de totalitarisme et de répression. Lui qui voulait libérer tous les peuples du monde, sauf le sien. La révolution cubaine illustrée par Che Guevara, a permis à Castro et frère de confiner tout un peuple dans le sous développement la misère et l’ignorance depuis plus de soixante ans, au nom de l’anti-impérialisme primaire.

Les Soviétiques ont vécu de 1917 à 1991 dans un régime des plus répressifs de l’histoire contemporaine, « grâce », à la révolution Bolchevic d’octobre, décrit par François Furet « charme universel d’Octobre ». Un charme qui constituait une prison fermée pour des milliers d’opposants et d’intellectuels, souvent déportés dans des camps en Sibérie, mais aussi pour des millions de simples citoyens. Un héritage qui permet aisément aujourd’hui à Poutine et Cie de s’accaparer du pouvoir absolu, avec l’approbation de l’Occident en prime. Son silence sur les crimes en Tchétchénie, sur les élections truquées, sur l’emprisonnement arbitraire d’opposants au Tsar Poutine… le prouve. Il n’est pas ingrat, cependant, puisqu’il renvoie l’ascenseur dans l’affaire de l’ex-agent Snowden, qui lui interdit de divulguer d’autres scandales sur son alliée. Il dira avec humour russe, « cela pourra vous surprendre venant de moi ». En effet c’est surprenant!!

Les Chinois, les Syriens, les Égyptiens… et d’autres ont fait de leurs révolutions, au long des décennies, le symbole de leur réussite, qui ne sont en réalité que des coups d’état militaire sanglants et de la privation des libertés.

Le Printemps démocratique secoue le monde arabe et mis en péril l’ensemble des régimes en place, sans exception. Les alliés traditionnels de ces dictatures, qui sont l’Amérique et l’Europe, sont fort préoccupés ces derniers temps et craignent de perdre leurs prions, par conséquent leur influence et leur mainmise sur l’économie. D’abord on a affirmé, dans des éditoriaux et sur des plateaux télé, que les services de renseignements occidentaux; américains, britanniques et français étaient derrière le Printemps arabe. Un discours qui n’a pas convaincu et une propagande peu crédible. Puisque la démocratie n’est pas compatible avec les intérêts occidentaux.

Le putsch militaire en Egypte soutenu par les monarchies du Moyen orient, au service de l’Oncle Sam, et à demi mot par ce dernier, ne pouvait se décider sans le feu vert de Washington, dont le secrétaire d’état s’y est précipité pour porter son soutien et imposer à Abbas des négociations au déprimant de Hamas, puni pour le soutien de Morsi à son égard.

Le bruit des bottes, qui résonne au Caire, mettra sans doute à feu et à sang le plus grand pays arabe, et n’aura que de conséquences désastreuses sur les intérêts américains et leur 52ème état; Israël.

La révolution spontanée du peuple précipitée  par le despotisme, l’exclusion, les guerres injustes,..  échappera-t-elle aux colonels!!!

Yes we can, nous, le peuple.