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USA-Maroc: Réaffirmation d’un partenariat stratégique

Le Roi Mohammed VI a terminé sa visite officielle aux États-Unis par une rencontre au Sommet avec le président américain, Barack Obama, le vendredi 22 novembre 2013 à la Maison Blanche. Cette rencontre a permis aux deux pays, qui sont alliés depuis 1777, de réaffirmer les convergences dans le domaine géopolitique et d’envisager une dynamisation de la coopération économique.

Barack Obama a insisté sur le leadership du Roi du Maroc « dans l’approfondissement de la démocratie, des progrès économiques et du développement humain au cours de la décennie écoulée ». C’est un soutien aux réformes démocratiques et économiques ainsi qu’au progrès constaté dans divers domaines notamment la promotion des libertés fondamentales et le respect des droits de l’homme. En fait, prenant acte que le Maroc est, grâce aux réformes impulsées par le Roi, l’un des très rares pays qui n’a pas été livré au chaos par les agitations des années 2011-2012 le président des Etats-Unis met en exergue l’exception marocaine et il reconnait que le modèle marocain peut constituer un exemple pour la région.

L’importance accordée par l’exécutif américain à la visite du Roi démontre l’influence et la crédibilité du Maroc sur la scène régionale et internationale. Les Etats-Unis, comme les autres grandes puissances, savent le rôle essentiel joué par le Maroc pour la stabilité en Afrique ainsi que le sérieux du Maroc dans la  lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux dans la région sahélo-saharienne. C’est cette implication sans faille sur un dossier prioritaire aux yeux des Etats-Unis, qui a conduit à la réaffirmation par Washington et Rabat d’un partenariat stratégique ayant pour objectif de faire progresser des priorités pour la sécurité au Maghreb, en Afrique et au Proche-Orient.

La paix et la sécurité de la région du Maghreb et de l’Afrique sahélienne, menacés par les groupes terroristes et les narcotrafiquants, passent naturellement par une solution au conflit sur le Sahara marocain, d’autant plus que les liens du groupe séparatiste Polisario avec les mafias et les terroristes sont de plus en plus avérés. Sur la question du Sahara marocain,  le président des Etats-Unis a promis de continuer à soutenir les efforts destinés à trouver une solution pacifique, durable et acceptée mutuellement. A cet égard, la Maison Blanche a rappelé son soutien au plan d’autonomie marocain pour les régions du sud, le qualifiant de « sérieux, réaliste et digne de foi ». Il est en effet constant que le plan marocain constitue la seule solution pour mettre un terme à un conflit qui est un reliquat de la guerre froide et reste artificiellement entretenu par l’Algérie.

Le Maroc plate-forme vers le marché africain

Maroc-Etats-Unis-usaLa coopération économique a également été à l’ordre du jour de la visite. Le communiqué commun rédigé à l’issue de la rencontre entre les deux chefs d’Etat précise que les Etats-Unis et le Maroc ont signé un Accord de facilitation des échanges « qui développe l’Accord de libre-échange Etats-Unis-Maroc et représente pour le 21esiècle, un mécanisme permettant d’aller de l’avant dans la réforme et la modernisation douanières. Le Maroc est le premier partenaire des Etats-Unis dans la région avec qui un tel accord est conclu et qui approuve les principes communs de l’investissement et la technologie de la communication des informations et le commerce des services ».

Il est surtout notable que les Etats-Unis ont pris la mesure des efforts du Royaume en vue de promouvoir un développement durable. Du même coup,  ils reconnaissent le Maroc  en tant que plate-forme importante pour l’Afrique du Nord et l’Afrique sub-saharienne en termes de commerce et d’investissement. C’est donc la place centrale du Maroc dans la région qui est ainsi mise en exergue. La présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Miriem Chaqroun, a fait valoir aux milieux économiques d’Outre Atlantique que son pays, « grâce à la trentaine d’accords de libre-échange signés avec différents pays et à son expertise sur le marché Africain sert de hub pour les investissements productifs en Afrique ». Raison de plus pour tenter d’attirer les capitaux américains pour investir dans la croissance et le décollage économique d’un pays qui est positionnées aux portes du marché européen et du prometteur marché africain. Un marché africain dont les Etats-Unis découvrent qu’il est devenu un enjeu majeur dans leur rivalité avec la Chine.

En conclusion, il semble que ceux qui misaient sur un délitement des relations entre les deux pays, à cause de l’agitation de certains cercles ralliés à grandes frais aux manœuvres anti-marocaine du voisin algérien, en sont pour leurs frais. La diplomatie du Royaume aurait donc marqué un point.

Charles SAINT-PROT
Directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques

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Presse muselée à Washington

Des médias accrédités à la Maison Blanche ont protesté jeudi contre les pratiques de la présidence américaine consistant à diffuser des photos officielles d’activités de Barack Obama plutôt que d’autoriser des photographes de presse à y accéder. 

« Les journalistes se voient régulièrement interdire de photographier ou filmer le président dans l’exercice de ses fonctions officielles », ont affirmé ces médias dans une lettre envoyée au porte-parole de Obama, Jay Carney.

Ce texte a été paraphé par des organisations fédérant de nombreux médias, dont l’association des correspondants de la Maison Blanche, l’association des photographes de presse de la Maison Blanche, ainsi que des organismes de presse accrédités auprès de la présidence, dont l’Agence France-Presse.

Dans cette lettre sans précédent depuis le début de la présidence de M. Obama en janvier 2009, ces média8 reprochent à l’exécutif de « remplacer le photojournalisme indépendant par des communiqués de presse visuels ».

Ils remarquent que la Maison Blanche de M. Obama a défendu la pratique de fermer certaines activités présidentielles aux journalistes en arguant du caractère privé de ces événements. Mais ces médias notent que très fréquemment, des photos de ces activités se retrouvent ensuite sur le site internet de la Maison Blanche ou son compte officiel sur le site de partage d’images Flickr, signées des photographes officiels de la présidence, employés de l’État.

Les médias signataires de la lettre estiment que « ces pratiques constituent une rupture problématique avec la tradition, et va à l’encontre des engagements du président en faveur d’une plus grande transparence »« Comme s’ils bloquaient l’objectif de l’appareil photo d’un journaliste, des responsables de cette administration empêchent le public de bénéficier d’une perspective indépendante sur des événements importants de l’exécutif », selon la même source. Contacté par l’AFP pour une réaction, le service de presse de la Maison Blanche n’a pas répondu dans l’immédiat.

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Barack Obama reçoit Mohammed VI

Le roi du Maroc Mohammed VI sera l’hôte du Président américain, Barack Obama, le 22 novembre. Il s’agira de la première visite du souverain depuis l’arrivée au pouvoir du Président américain, il y a près de cinq ans.

Le 22 novembre sera un jour particulier pour Mohammed VI. Ce jour, le roi du Maroc sera reçu à la Maison Blanche par Barack Obama. Il s’agit de la première visite du souverain à Washington depuis l’élection du Président américain à la tête du pays. Après avoir accédé au trône en 1999, il avait été reçu en 2002 et 2000 à Washington par les prédécesseurs de Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.

Mohammed VI et Barack Obama s’entretiendront sur plusieurs sujets : « la lutte contre l’extrémisme violent, du soutien aux transitions démocratiques et de la promotion du développement économique au Moyen-Orient et en Afrique », a précisé le porte-parole de la Maison Blanche. D’après ce dernier, « cette visite sera aussi l’occasion de renforcer l’amitié de longue date entre les États-Unis et le Maroc, et renforcera notre partenariat stratégique. Obama veut aussi évoquer avec le roi le soutien américain aux réformes démocratiques et économiques du Maroc ».

Le Sahara occidental en question

Les deux responsables aborderont bien évidemment la question de l’épineux dossier du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, en conflit avec le Maroc, réclamant son indépendance. Le Maroc propose une autonomie sous sa souveraineté pour le Sahara occidental. Une proposition rejetée par les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, qui réclament un référendum d’autodétermination. D’ailleurs, la visite du monarque marocain à la Maison Blanche est directement liée à la question sahraouie. Sa visite avait été ficelée depuis mai dernier, après son entretien au téléphone avec Barack Obama. Selon Rabat, leur conversation avait eu lieu à la suite d’un échange de lettres entre Mohammed VI et le chef d’Etat américain sur le Sahara occidental. La présidence américaine avait alors affirmé que Barack Obama avait « invité le roi à Washington et a dit être impatient de poursuivre leur conversation en tête-à-tête ».

Ce n’est donc pas un hasard que l’annonce de la visite du souverain marocain soit intervenue au lendemain de son discours, commémorant la « Marche Verte » sur le Sahara occidental décidée par son père Hassan II en 1975. Le roi a pointé du doigt Alger mais aussi Washington, s’interrogeant s’il y a « une crise de confiance entre le Maroc et certains centres de décision chez ses partenaires stratégiques, concernant la question des droits de l’Homme au Sahara ? » Une question à laquelle pourrait peut-être répondre le secrétaire d’Etat américain John Kerry attendu en début de semaine prochaine à Rabat, dans le cadre de sa tournée régionale, entamée en Égypte.

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Inondations : plus de 500 personnes portées disparues dans le Colorado

Des équipes de sauveteurs déployés à une large échelle tentaient de retrouver plus de 500 personnes portées disparues dimanche dans l’Etat du Colorado, en raison des inondations qui ont déjà fait au moins cinq morts, ont annoncé les autorités.

De nouvelles précipitations étaient redoutées dans la journée dans cet Etat qui a reçu en quelques jours les pluies qui y tombent habituellement en plusieurs mois.

Un bilan provisoire faisait état de cinq morts. Une femme emportée par un torrent samedi dans la ville de Boulder a été la dernière victime enregistrée. Jeudi, les secouristes avaient retrouvé trois corps, et vendredi un quatrième dans le comté de Boulder. « Il est possible qu’il y ait davantage de pertes humaines », a déclaré à la presse le shérif du comté de Boulder, Joe Pelle, mais « avec une armée de volontaires et des secours aériens nous espérons atteindre tout le monde dès que possible ».

Des renforts étaient attendus alors que le président Barack Obama a décrété l’état d’urgence dans le Colorado et ordonné l’envoi de secouristes et de moyens supplémentaires pour assister les autorités locales.

« ÉVÉNEMENT HISTORIQUE »

 

Environ 350 personnes étaient portées disparues dans le seul comté de Larimer, d'où près d'un demi-millier d'habitants avaient déjà été évacués.

Mais les autorités ont averti qu’il faudrait plusieurs jours aux secours avant d’accéder aux zones les plus isolées. Les efforts des sauveteurs sont entravés par la destruction de nombreuses tours de communication de téléphonie mobile. Les coupures d’électricité sont très nombreuses alors que des rues se sont transformées en torrents.

Environ 350 personnes étaient portées disparues dans le seul comté de Larimer, d’où près d’un demi-millier d’habitants avaient déjà été évacués, a indiqué le bureau du shérif. Dans le comté voisin de Boulder, 231 personnes étaient portées disparues, a annoncé la chaîne de télévision CNN, mais les autorités ont averti que les chiffres étaient très fluctuants. Quoi qu’il en soit « c’est sans aucun doute un événement historique, qui survient une fois tous les cinq cents ou mille ans », a déclaré au Denver Post un responsable du comté de Weld, Sean Conway.

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Syrie : prenons au sérieux l’initiative du Kremlin

La proposition de la Russie de placer l’arsenal chimique syrien sous contrôle international a provoqué scepticisme, méfiance et suspicion en Occident. Beaucoup s’accordent à dire que le Kremlin essaie juste de gagner du temps au profit de son ami Bachar Al-Assad, afin que celui-ci puisse se préparer à d’éventuelles frappes.

D’autres estiment que M. Poutine utilise sa tactique « byzantine » pour faire éclater la très fragile coalition favorable aux représailles et placer ainsi Barack Obama dans une position difficile vis-à-vis d’un Congrès toujours incertain. L’initiative russe est souvent rejetée, car perçue comme démagogique, dilatoire, irréaliste et intéressée.

J’ai mes propres réserves sur l’approche globale de Moscou dans la crise syrienne, mais, dans ce cas particulier, accordons le bénéfice du doute à M. Poutine. Tout d’abord, les Russes sont préoccupés par l’arsenal chimique en Syrie et Moscou n’a jamais encouragé ce type d’ambitions. Depuis le début de la guerre civile, l’administration russe a maintes fois déclaré que l’usage des armes chimiques était totalement inacceptable.

AUCUNE CERTITUDE QUANT AUX RESPONSABLES

La ligne rouge a été franchie lorsqu’elles ont été utilisées. Pour le moment, nous n’avons aucune certitude quant aux responsables de cette tuerie et il faut convenir que cela n’aurait pas été très rationnel de la part de Bachar Al-Assad, alors qu’il venait finalement d’accepter de recevoir les inspecteurs de l’ONU chargés d’enquêter sur les récentes allégations.

La situation militaire de Damas n’était pas désespérée au point de jouer à la roulette russe en utilisant des armes de destruction massive. Un usage non autorisé par des militaires corrompus ou une provocation de la part d’opposants radicalisés ne peuvent être exclus, du moins pour le moment.

Mais admettons de façon purement hypothétique que des armes chimiques aient été utilisées par le régime d’Al-Assad, quel qu’en soit le responsable. Des représailles aériennes limitées contre son régime garantiraient-elles le règlement du problème des armes chimiques en Syrie ? Absolument pas.

Il est même probable que le contraire se produise – cela nuirait sérieusement au gouvernement ainsi qu’aux organismes chargés de la sécurité des stockages d’armes chimiques, qui en sortiraient dangereusement affaiblis. Pas besoin d’être un génie pour se dire que cet arsenal perdu dans la nature pourrait refaire surface un jour ou l’autre en Asie centrale ou dans le Caucase du Nord.

De plus, les experts en politique étrangère du Kremlin ont toutes les raisons d’être sceptiques quant à l’efficacité de représailles limitées ou même d’une intervention américaine de plus grande ampleur dans la région – et il est vrai que, au regard de ce qui s’est passé en Irak et en Afghanistan, ce n’est pas très rassurant.

En tant que leader responsable, Vladimir Poutine devrait s’inquiéter d’une possible contagion du conflit près de ses frontières et notamment d’une implication de l’Iran.

Le sommet du G20 à Saint-Pétersbourg a démontré qu’une éventuelle action militaire en Syrie allait au-delà des intérêts diplomatiques de la Russie. Pour la première fois, la majorité des dirigeants mondiaux s’est accordée à penser qu’une intervention militaire d’envergure contre un Etat souverain pourrait être mise en place sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU.

UNE PROPOSITION AMBITIEUSE

En d’autres termes, ils sont d’accord pour faire fi de l’institution qui a toujours été au centre du système de sécurité globale depuis la moitié du XXe siècle. Différence certes saisissante avec l’opération en Irak il y a dix ans, quand les Etats-Unis ont lamentablement échoué à créer une coalition avec leurs alliés de l’OTAN ! Une éventuelle marginalisation au sein de l’ONU doit être un cauchemar pour la Russie, qui compte sur son statut de membre permanent du Conseil de sécurité et du pouvoir qui va de pair : le droit de veto.

Il est facile de critiquer cette initiative russe. C’est une proposition ambitieuse et, si elle se concrétise, cela peut vite déraper, car Bachar Al-Assad peut décider de ne pas jouer le jeu et tricher. Les inspecteurs internationaux peuvent tout à fait être la cible des extrémistes de tous bords. Les pays participants peuvent ne pas tomber d’accord sur la manière d’intervenir. La destruction matérielle des armes chimiques peut prendre des années et coûter des milliards. Et ainsi de suite.

En revanche, si le plan fonctionne, cela peut complètement changer la donne, tout au moins à deux égards de la plus haute importance. Tout d’abord, ce serait la première concession significative du régime d’Al-Assad depuis deux ans et demi de guerre civile. La première étape étant toujours la plus difficile, nous pouvons nous attendre à plus de flexibilité de la part des factions modérées à Damas.

Un contrôle international de l’arsenal chimique impliquerait de facto un déploiement des unités onusiennes pour le maintien de la paix. Un engagement international à caractère non militaire pourrait prendre corps graduellement, avec des programmes d’assistance humanitaire, des ONG de défense des droits de l’homme, des médias internationaux, etc. De telles occasions ne risquent pas de voir le jour si une riposte militaire est mise en place contre le régime d’Al-Assad.

CATALYSEUR POUR DE NOUVELLES RELATIONS

Ensuite, une action militaire conjointe en Syrie pourrait complètement changer la donne dans les relations entre la Russie et l’Occident. Un effort conjoint sur un problème sensible et d’une importance critique comme celui de la Syrie est exactement ce dont nous avons besoin pour inverser la tendance négative de ces relations, pleines de méfiance, de crises artificielles et de la rhétorique archaïque héritées de la guerre froide.

Si la proposition de la Russie est mise en place avec succès en Syrie, un accord commun pourra être trouvé au sujet de l’Iran, du bouclier antimissile et autres sujets de désaccord. Ce pourrait être un incroyable catalyseur pour de nouvelles relations entre la Russie et les Etats-Unis.

D’aucuns pourraient arguer du fait que, avec sa récente proposition, Vladimir Poutine tente de voler la vedette aux Etats-Unis et ses alliés afin de se présenter comme le « sauveur de la Syrie » et cela pourrait certes être assez irritant. Mais gardons en tête que, même si le problème des armes chimiques est résolu avec succès, ce ne sera pas la fin de la tragédie syrienne.

Mettre fin à la guerre civile et reconstruire le pays nécessitera bien plus que de gérer un type d’armement militaire en particulier. Le problème syrien est d’une telle ampleur qu’il laisse assez de place à quiconque souhaiterait contribuer à sa résolution.

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La fin de la communauté internationale

La « communauté internationale », ça n’existe pas. C’est une fiction, un mirage, un fantasme qui n’anime que les esprits naïfs, disent les tenants de la realpolitik. Sur la scène internationale ne comptent que les Etats, il n’y a pas d’autorité supérieure, pas d’entité qui les dépasse. Et, parmi les Etats, les plus forts imposent leur volonté, ajoutent les realpoliticiens. La crise syrienne leur donne raison sur toute la ligne – y compris dans ce dernier et étonnant épisode de l’offre russe d’une mise sous tutelle des armes chimiques de Bachar Al-Assad.

Vladimir Poutine propose à Barack Obama : et si nous placions l’arsenal d’armes de destruction massive de la Syrie sous contrôle international ? Moscou ne soumet pas son offre à l’ONU ni au G20. Son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, maître diplomate, téléphone à son homologue américain, John Kerry, diplomate moins aguerri. On parle entre « grands », à deux. C’est la quintessence de ce que les spécialistes en relations internationales appellent le « bilatéral » – quelle que soit la suite donnée à la suggestion russe.

Les Américains diront que Poutine n’aurait pas bougé sans la pression militaire d’Obama. Les Russes feront valoir qu’ils mènent une diplomatie constructive. L’épisode porte une leçon : l’initiative revient aux Etats, pas à la communauté internationale. Dans la tragédie syrienne, aucune des organisations censées incarner, représenter ladite communauté, en tout ou en partie, n’a accouché de l’esquisse d’une solution. Pas plus le Conseil de sécurité de l’ONU que le G20, la Ligue arabe ou l’Union européenne.

A un titre ou à un autre, chacune d’entre elles avait son mot à dire. Le G20 parce que, réunissant les grandes puissances économiques du Nord et du Sud, il est le forum le plus représentatif du monde de ce début de siècle. La Ligue arabe, première concernée parce qu’il s’agit de l’avenir de la région. L’Europe aussi, parce qu’elle est la voisine de cet Orient très proche. Enfin, le Conseil de sécurité de l’ONU, parce qu’il est, en principe, le seul compétent en matière de maintien de la paix.

Mais aucun de ces forums ne s’est révélé opérationnel : l’ONU bloquée par le droit de veto russe et chinois ; la Ligue incapable de préconiser une action quelconque ; le G20 sans ambition en la matière ; l’Union européenne divisée sur les moyens d’agir. Le tour est vite fait. Bienvenue dans le monde « multipolaire » !

On pensait que la fin de la guerre froide – la fin d’un univers bipolaire – allait donner vie à la notion de « communauté internationale ». Affranchies des blocages dus à l’antagonisme américano-soviétique, les organisations internationales multilatérales, à commencer par l’ONU, allaient prendre du muscle. Elles sauraient s’imposer aux Etats, « s’ingérer » dans leur conduite, pour faire respecter les traités, les principes et les valeurs de la Charte de l’ONU – paix, droits de l’homme et de la nature !

DES ÉMERGENTS ULTRA-SOUVERAINISTES

Il n’en est rien. Dirigé par Gilles Andréani et Pierre Hassner, un ouvrage collectif admirable, tout juste réédité et fort opportunément intitulé Justifier la guerre ? (Presses de Sciences Po, 486 pages, 25 euros), explique pourquoi. Cela tient largement au changement des rapports de force sur la scène internationale. Même si les Etats-Unis restent une superpuissance sans égale, l’Occident a perdu de sa superbe et de sa prépondérance. Le quasi-monopole de sa puissance économique et politique – voire, demain, militaire – est battu en brèche par les pouvoirs émergents. Or l’ensemble de ces pays-là (Chine, Brésil, Indonésie, Mexique, Inde, etc.) rejoint la doctrine russe sur un point-clé de la vie internationale : pas d’ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat.

Ils sacralisent le principe de la souveraineté absolue des Etats, qui figure à l’article 2, paragraphe 1 de la Charte de l’ONU. Ils s’y accrochent pour démolir autant que possible toutes les initiatives occidentales prises au lendemain de la guerre froide et destinées – leçons du Rwanda et d’autres massacres collectifs – à instaurer un droit d’ingérence dans les affaires d’un Etat qui tyrannise son propre peuple. Pas question d’y déroger : pour eux, le respect de la souveraineté des nations prime sur celui de l’interdiction de l’arme chimique, autre norme internationale !

Le régime syrien, libre d’avoir des alliances militaires avec la Russie et l’Iran, a toute latitude pour écraser la rébellion. Seul le Conseil de sécurité peut en décider autrement. Mais, là, la Russie veille, armée de son droit de veto et soutenue par la Chine : l’une et l’autre veulent tuer dans l’oeuf toute jurisprudence qui pourrait un jour leur être appliquée.

Souvent ex-colonies ou ex-dominés, les émergents sont aussi des ultra-souverainistes. Tant pis, relève Pierre Hassner, si les menaces d’aujourd’hui – prolifération, terrorisme, climat – se moquent des frontières de la souveraineté. Les émergents doutent des motifs au nom desquels les Occidentaux font la promotion de l’ingérence ; ils subodorent volontiers quelque velléité néocolonialiste ou néoimpérialiste. Vue de Delhi, de Brasilia ou de Pékin, l’ingérence pose une question : au nom de quoi, de quel mandat, les Occidentaux – dans le cas syrien, Washington et Paris – s’autorisent-ils à faire respecter par la force telle ou telle norme internationale ?

Mais qui, sinon eux ? Les émergents n’ont pas de réponse. Ils ne proposent rien. Ils ne veulent pas prendre de risques. L’obsession de la souveraineté les paralyse. Elle mine la notion de communauté internationale.

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Syrie : Obama donne une chance à la diplomatie

Lors d’un discours depuis la Maison Blanche, quelques heures après que le régime de Bachar Al-Assad a accepté la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international, le président Barack Obama a jugé qu’il s’agissait d’un « signe encourageant » tout en restant sceptique sur les chances de succès de cette option.

« Il est trop tôt pour dire » si ce plan sera couronné de succès, a déclaré le président américain, mardi 10 septembre. Mais même si selon lui une frappe « limitée » ferait passer un message fort, il a accepté de poursuivre dans la voie diplomatique, tout en maintenant le dispositif militaire américain déjà déployé en prévision d’éventuelles frappes.

OBAMA DEMANDE AU CONGRÈS D’ATTENDRE

Pour Barack Obama, l’attaque chimique « écœurante » qui a fait plusieurs centaines de morts le 21 août près de Damas a changé le cours de la guerre civile, ce qui crée un « danger » pour la sécurité des Etats-Unis. « Ne pas faire barrage aux armes chimiques encouragerait l’Iran dans ses menées », a ajouté le président américain.

« Nous savons que le régime d’Assad est responsable », a martelé M. Obama, ajoutant que « la question est maintenant de savoir ce que les Etats-Unis et la communauté internationale sont prêts à faire face à cela ». Washington va donc coopérer avec Paris, Londres, Pékin et Moscou sur une résolution de l’ONU exigeant d’Assad qu’il renonce à ses armes chimiques, a redit M. Obama.

Barack Obama a annoncé avoir demandé au Congrès de repousser son vote sur l’usage de la force en Syrie « tant qu’était suivie la voie diplomatique » ouverte par la proposition russe. « Cette initiative peut permettre de mettre un terme à la menace des armes chimiques sans recourir à la force, en particulier parce que la Russie est l’un des plus puissants alliés d’Assad », a déclaré le président américain.

UNE IDÉE DE LONGUE DATE ?

Plus tôt dans la soirée, l’administration américaine a par ailleurs assuré étudier depuis des mois la proposition de placer ses armes chimiques sous contrôle international. Les responsables américains avaient semblé pris de court lundi matin, quand le secrétaire d’Etat, John Kerry, avait évoqué l’idée que des frappes pourraient être évitées en Syrie si le régime plaçait son arsenal chimique sous contrôle international – avant que son porte-parole ne qualifie cette proposition de purement « rhétorique ».

L’idée n’est pas passée inaperçue, suscitant de nombreux commentaires et s’attirant de nombreux soutiens, et poussant les Russes à déclarer qu’ils formuleraient une proposition allant en ce sens avec le soutien des Syriens. Les commentateurs se demandent depuis s’il s’agissait d’une gaffe de John Kerry ou d’une manœuvre délibérée de l’administration Obama pour éviter un vote potentiellement difficile au Congrès.

« L’annonce faite par les Russes est le résultat de mois de réunions et de conversations entre les présidents Obama et Poutine, entre le secrétaire d’Etat Kerry et son homologue Lavrov, sur le rôle que pourrait jouer la Russie pour sécuriser ces armes chimiques », a insisté auprès de l’agence AFP un haut responsable de l’administration.

UN PARI « GAGNANT-GAGNANT »

L’idée, toujours selon ce responsable, a été évoquée pour la première fois il y a un an, lors d’un sommet du G20 à Los Cabos, au Mexique, par Barack Obama et Vladimir Poutine, et a ensuite été étudiée à plusieurs reprises ensuite, « même si un accord n’avait jamais pu être trouvé ». Lors du dernier sommet du G20, tenu à Saint-Pétersbourg la semaine dernière, Poutine « a de nouveau abordé » cette idée et « Obama a estimé que ce pourrait être une voie de coopération ».

Pour Barack Obama comme John Kerry, c’est un pari « gagnant-gagnant », assure ce responsable : « Soit vous réussissez à mettre en œuvre un système rapide et vérifiable, ou alors vous pouvez dire que vous avez exploré en vain une nouvelle voie diplomatique, ce qui vous apporte de la légitimité et vous permet de gagner des alliés et des élus au Congrès ».

Directeur éditorial du Monde, Alain Frachon estime que la solution russe permet tant à Vladimir qu’à Barack Obama de « sauver la face ».

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Syrie: Obama fait campagne pour la guerre

La Russie pourrait accepter une opération militaire en Syrie si la responsabilité de Damas dans l’emploi d’armes chimiques est prouvée, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine.

« Je n’exclus pas cette option, mais je veux attirer votre attention sur cette circonstance de principe: conformément au droit international en vigueur, seul le Conseil de sécurité des Nations unies est habilité à autoriser l’emploi de la force armée contre un Etat souverain », a indiqué le chef du

Le Kremlin dans une interview à la Première chaîne russe et à l’agence Associated Press, « Pour nous convaincre, il faut nous présenter une étude approfondie du problème et l’existence de preuves évidentes permettant d’identifier ceux qui ont utilisé des armes chimiques ainsi que la nature des armes employées. Après cela, nous serons prêts à agir de la façon la plus résolue et la plus sérieuse possible », a déclaré le président russe.

Le président américain Barack Obama est arrivé mercredi à Stockholm, première étape d’un voyage de trois jours en Europe où il tentera de rallier davantage de soutiens internationaux à sa politique syrienne. Il rencontrera le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt avec qui il donnera une conférence de presse.

La Syrie devait déjà dominer les conversations en marge de ce forum international avant la décision de Barack Obama, annoncée samedi, d’ordonner des frappes contre le régime de Bachar al-Assad pour le punir d’avoir commis une attaque chimique meurtrière le 21 août.
Mais le président a créé la surprise en demandant au Congrès de soutenir le principe d’une telle action « limitée ». Un nouveau projet de résolution parlementaire a en effet été élaboré mardi au Sénat américain pour autoriser Barack Obama à lancer des frappes militaires en Syrie pendant 60 jours, avec une extension possible à 90 jours.

Obama-Syrie1-400x199Cette version du texte autorisant le recours à la force contre le régime du président syrien Bachar al-Assad remplacerait celle envoyée au Congrès par la Maison Blanche samedi, et qui était considérée comme donnant trop de latitude au président. « La commission des Affaires étrangères du Sénat a élaboré une autorisation du recours à la force militaire qui reflète la volonté et les inquiétudes des démocrates et des républicains », a annoncé le président de la commission, le démocrate Robert Menendez.

La résolution « n’autorise pas l’utilisation des forces armées américaines sur le sol en Syrie dans le but d’opérations de combat », précise le document. L’intervention devrait en outre être « limitée », selon le texte de compromis. Ce nouveau texte vise à gagner le soutien des élus démocrates et républicains encore sceptiques du Congrès. Il pourrait faire l’objet d’un vote au sein de la commission des Affaires étrangères dès mercredi, ce qui permettrait à l’ensemble du Sénat d’en débattre dès la rentrée parlementaire, lundi prochain.

Le fait de solliciter le feu vert des élus de Washington, en vacances jusqu’au 9 septembre, a repoussé d’une dizaine de jours une opération militaire qui paraissait encore imminente vendredi dernier.

Depuis samedi, l’administration Obama s’est démenée pour tenter de convaincre les élus de la suivre. Le président a engrangé mardi les soutiens de hauts responsables républicains et s’est dit confiant sur les chances de passage d’une résolution autorisant le recours à la force.
Des responsables de la Maison Blanche s’exprimant sous couvert de l’anonymat ont indiqué que Barack Obama mettrait à profit son voyage en Europe pour expliquer sa position.

Avant l’annonce de samedi, seule la France s’était dite disposée à suivre Barack Obama dans une opération armée, après le forfait du Premier ministre britannique David Cameron, contraint à y renoncer par un vote du Parlement.

Parmi les membres du G20, certains refusent toute action militaire, dont la Russie, soutien indéfectible de Damas, mais aussi l’Italie.

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Guantanamo: Deux prisonniers algériens rapatriés dans leur pays

Libération de deux personnes suspecté de terrorisme, Nabil Hadjarab et Mouati Said Ahmed Sayab, âgés respectivement de 34 ans et 36 ans étaient enfermés sur l’île de Cuba à la prison de Guantanamo depuis 11 ans.

Ils avaient été arrêtés en Afghanistan par les forces armées américaines mais les administrations Bush et ensuite Obama les avaient classés parmi les prisonniers libérables, faute de preuves insuffisantes à leur détention.

Ils attendaient ça depuis 6 ans, depuis l’annonce de leur nouveau statut “transférable” en 2007. L’Algérie n’ayant pas émise d’objection, les deux prisonniers ont été rapatriés dans leur pays et on retrouvé leur liberté.

On parle de décision diplomatique plus que d’un acte désintéressé mais le résultat est le même pour les deux algériens qui ont pu quitté définitivement l’horreur de Guantanamo. Cette prison est toujours au cœur des débats car elle bafoue les droits universels de l’Homme et détient illégalement un nombre importants de prisonniers.

Obama avait fait la promesse de fermer la prison et en avait fait l’un de ces piliers de sa campagne. A l’heure actuelle, elle compte encore 166 détenus dont 86 classés comme “transférables” et 46 gardés en détention illimitée car décrits comme trop dangereux par le gouvernement américain.

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Intervention en Syrie : Mise au point

L’hypothèse d’une intervention internationale en Syrie se précise. Selon plusieurs sources présentes aujourd’hui à une réunion à Istanbul entre des diplomates occidentaux et la Coalition nationale syrienne (CNS), les puissances occidentales ont déclaré à l’opposition syrienne que des frappes contre les forces du président Bachar el Assad ne seraient plus qu’une question de jours.

La postion américaine…

Selon NBC, qui cite des responsables américains, les frappes américaines sur la Syrie pourraient débuter dès jeudi et durer trois jours. Une intervention limitée qui aurait avant tout comme objectif d’envoyer “un message” au régime de Bachar el-Assad, selon la même source.

Dans une interview à la BBC, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a déclaré que les forces armées étaient préparées à une action militaire en Syrie si le président donnait son aval. «Nous sommes prêts à y aller (…) Nous avons positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président», a-t-il déclaré.

La position du régime syrien…

Le régime syrien en guerre depuis plus 2 ans promet de se défendre. «S’en prendre à la Syrie n’est pas une mince affaire. Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre», a averti le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem.

N’hésitant pas à alimenter la “crainte de l’islamisme”, le régime a rappelé qu’une intervention militaire «servira les intérêts d’Israël et en deuxième lieu, du Front al-Nosra», groupe armé combattant avec les rebelles syriens et qui a prêté allégeance à al-Qaida.

La position de l’Etat sioniste…

“L’Etat d’Israël est prêt à tous les scénarios”, assure le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une déclaration publiée à l’issue de consultations à Tel Aviv sur les questions de sécurité.

“Nous ne sommes pas partie à cette guerre civile en Syrie mais si nous identifions une quelconque tentative d’attaque dirigée contre nous, nous répondrons et nous le ferons avec fermeté”, ajoute-t-il.

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En cas de frappes occidentales en Syrie, la base britannique d’Akrotiri à Chypre serait idéalement placée. Or, selon le Guardian, les préparatifs s’accélèrent sur cet aéroport militaire situé sur la côte sud de l’île, à quelque 160 kilomètres de la Syrie.

La position de la Ligue Arabe…

La Ligue arabe qui n’a pas fait son devoir depuis le début de la guerre civile en Syrie, a déclaré tenir le président syrien Bachar al-Assad  a invité les Nations unies à agir et estimé que les auteurs de l’attaque devraient être traînés devant la justice internationale. Selon des sources diplomatiques, la déclaration de la Ligue, publiée à l’issue de la réunion des délégués des pays membres à son siège du Caire, fait suite à de fortes pressions de l’Arabie saoudite et du Qatar.

La position de la France…

La France, qui chaque année fait sa guerre, “ne se dérobera pas face à ses responsabilités” en Syrie, indique une source diplomatique.

“L’utilisation d’armes chimiques, déjà depuis quelque mois, là pour la première fois de manière massive, est inacceptable”, a expliqué cette source proche de l’Elysée.

Selon le journal Challenges, qui cite une source proche du ministre de la Défense, le porte-avions français Charles de Gaulle “devrait rejoindre de façon imminente le théâtre est-méditerranéen, quelque part entre Chypre et les cotes syriennes”.

La position de la Russie…

Sergueï Lavrov ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a souligné “l’absence d’alternative à un réglementent politico-diplomatique de la crise syrienne, tout en indiquant que les tentatives de règlement militaire ne feraient que déstabiliser davantage la situation dans le pays et dans l’ensemble de la région”, lit-on dans un communiqué ministériel.

“Les parties ont convenu de la nécessité pour toutes les parties, notamment les acteurs extérieurs, d’agir de façon responsable et de ne pas reproduire les erreurs du passé”, indique le ministère.

Sur son compte Twitter, le vice-Premier ministre russe en charge du complexe militaro-industriel Dmitri Rogozine accuse l’Occident d’agir “comme un singe avec une grenade” dans le monde musulman.

La position des combattants sunnites…

Le site, lié au groupe Front Al-Nosra, a affiché des rapports disant qu’en outre des forces gouvernementales, les chefs des rebelles et leurs camps d’entraînement pourraient devenir la cible d’une frappe militaire éventuelle de la part des Etats-Unis.

Il donne des conseils aux militants de ne pas se rassembler en grand nombre. En outre, ils ont reçu des avis de se déplacer régulièrement, et modifier d’emploi du temps.

Effectivement, les Etats-Unis souhaitent mettre en place un gouvernement composé d’agents étrangers du CNS, loin des aspirations de ceux qui combattent depuis deux ans sur place.

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Nous savons depuis l’Irak et la Libye, comment se terminent les guerres humanitaires des Etats-Unis. Barack Obama, n’a finalement d’autre politique que celle initiée par la bande à Bush. Il leur faut continuer la destruction du Moyen Orient afin de le reconstruire à leur guise. (sous la coupe de l’Amérique et Israël. Pléonasme…)