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Finale de la Coupe du monde, Europe – AmSud : la finale de rêve

La Coupe du monde 2014 aura été l’une des plus équilibrées de l’histoire sur le plan du rapport de forces entre Europe et Amériques. La composition de la finale, Argentine – Allemagne, le prouve. L’Allemagne peut devenir le premier vainqueur sur le continent américain. L’Argentine peut égaliser à dix trophées partout entre Amsud et Europe.

Cela aurait pu être Brésil – Pays-Bas. Ce sera Allemagne – Argentine. Europe contre Amérique du Sud. Comme prévu. Comme espéré. La Coupe du monde 2014 aura comblé d’aise ceux qui considéraient cette compétition comme un chapitre majeur dans la rivalité latente entre les nations européennes et celles d’Amérique latine, où la Coupe du monde n’était plus allée depuis l’édition Mexico 1986 (et sa finale… Argentine – RFA). La finale Argentine – Allemagne est du pain bénit pour les amateurs de géopolitique du football. Nous en étions, comme nous vous l’avions montré en début de compétition.

Evidemment, une finale Brésil – Argentine aurait été bouillante et le retentissement local qu’elle aurait eu reste à peine concevable. Elle aurait eu un panache évident, en faisant écho à la première édition de la compétition (Uruguay pays organisateur contre Argentine en 1930), et à la mythique édition de 1950, avec ce match-clef perdu par le Brésil contre l’Uruguay dans son temple du Maracana (1-2). Un Maracanazo qui a pris, d’ailleurs, un sérieux coup de vieux avec le Mineirazo de mardi. Le Brésil est LE pays du football, LE pays de l’enchantement par le foot, LE pays de la Coupe du monde. Mais les deux éditions organisées sur ses terres auront relevé de la tragédie nationale.

Un Allemagne – Pays-Bas aurait aussi eu un retentissement historique exceptionnel, puisque jamais l’Europe n’aura placé deux finalistes sur le continent américain, même si elle aura trusté les places en finale en 2006 (France – Italie) et 2010 (Espagne – Pays-Bas sur le continent africain). Il fallait être naïf pour ne pas voir qu’Argentine – Allemagne était le grand classique de la finale de la Coupe du monde : trois fois la même rencontre en vingt éditions et en trente ans, ça vous pose une affiche.

 

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L’Allemagne s’impose face à L’Algérie (2-1)

L’Allemagne et la France, toutes deux qualifiées lundi pour les quarts de finale du Mondial-2014, s’affronteront vendredi au Maracana de Rio de Janeiro.

 

La Nationalmannschaft s’est qualifiée au terme d’une folle prolongation (2-1 a.p.), lundi à Porto Alegre, aux dépens de l’Algérie, dernier pays africain en lice, qui disputait son premier huitième de finale en Coupe du monde.

Les trois buts ont été inscrits au cours de la prolongation. Andre Schürrle (92) et Mezut Ozil (120) ont donné l’avantage aux Allemands, avant qu’Abdelmoumene Djabou ne sauve l’honneur (120+1).

Plus tôt, la France avait obtenu dans la douleur son billet pour les quarts en battant le Nigeria (2-0) avec des buts tardifs de Pogba et de Yobo contre son camp.

Schürrle et Ozil ont empêché les Fennecs de rééditer leur exploit du Mondial-1982, quand ils avaient battu l’Allemagne de l’Ouest (2-1) en phase de poule, pour leur premier match en Coupe du monde.

L’attaquant de Chelsea, entré en jeu à la mi-temps, a repris un centre de Thomas Müller, 90 secondes après le début de la prolongation, trompant le gardien algérien Mbolhi pourtant auteur d’un match remarquable.

Ozil a corsé l’addition à la dernière minute du temps réglementaire avant que Abdelmoumene Djabou, d’une reprise de près, ne réduise l’écart.

L’Allemagne, bien que coupable d’un déchet technique inhabituel, a largement eu la possession de balles et aurait pu ouvrir le score sans un double arrêt de Mbolhi devant Kroos et Götze (41).

Le gardien du CSKA Sofia s’est distingué après la pause en captant une tête de Mustafi (49), en détournant un missile de Lahm (54) qui partait en lucarne, puis en stoppant des têtes de Müller (80) et Schweinsteiger (90).

Les Fennecs, assurément les plus mordants en début de match, ont inquiété Neuer par Slimani, parti seul face à lui (9), puis Feghouli (28). Entre-temps, Slimani a cru marquer (17) mais son but a été refusé pour hors-jeu.

 

L’Allemagne et la France se retrouvent en Coupe du monde 28 ans après leur dernier duel, remporté (2-0) par la RFA en demi-finale du Mondial-1986.

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Edward Snowden: nouvelles révélations

Malgré les pressions américaines Edward Snowden ex-agent de la CIA vient d’obtenir un visa provisoire d’un an. Dans le même contexte des révélations confirment que plusieurs grandes entreprises de télécommunications allemandes ont développé des logiciels pour les services de renseignement britanniques, rapportent vendredi la radio allemande NDR et le journal Süddeutsche Zeitung citant des documents fournis Edward Snowden.

Selon ces médias, le Government Communications Headquarters (GCHQ), chargé du renseignement électronique, a collaboré avec au moins sept grandes entreprises privées en vue de recueillir des informations sur les utilisateurs. Parmi les sociétés impliquées dans ces activités figurent British Telecom, Verizon, Vodafone, Level 3, Global Crossing (actuellement détenue par Level 3), Interoute и Viatel, qui est présentée comme le partenaire clé de GCHQ.

D’après les informations transmises par M.Snowden, avec l’aide de ces sociétés, le renseignement britannique pouvait collecter des informations sur les utilisateurs résidant en Allemagne. Ainsi, Level 3 exploite des centres de traitement de données situés à Berlin, à Hambourg, à Düsseldorf, à Francfort-sur-le-Main et à Munich. La société Interoute exploite pour sa part 102 « points de présence » dont 15 se trouvent en Allemagne.

Jeudi 1er août, l’ex-consultant des servies spéciaux US Edward Snowden a obtenu l’asile temporaire en Russie et a pu quitter la zone de transit de l’aéroport moscovite de Cheremetievo où il restait coincé depuis plus d’un mois.

M.Snowden est recherché aux Etats-Unis pour avoir révélé l’existence d’une décision judiciaire autorisant les services secrets américains à contrôler les communications téléphoniques assurées par l’opérateur Verizon. Il a en outre divulgué des informations sur le programme de surveillance électronique PRISM permettant à la NSA de recueillir les données personnelles d’utilisateurs d’Internet.

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En un mot Sport

Le Bayern devient le club le plus riche du monde

Selon une étude Brand Finance, la valorisation du club bavarois (668 M€) est désormais supérieure à celle de Manchester United (650 M€).

On n’arrête plus le Bayern Munich. Dominateur au niveau sportif – après avoir remporté un 23e titre de champions d’Allemagne et une cinquième Ligue des champions, les Munichois peuvent réaliser un triplé inédit en cas de victoire sur Stuttgart ce week-end en finale de Coupe d’Allemagne-, le club bavarois supplante aussi la concurrence sur le plan financier. Selon une étude publiée par le cabinet de conseil londonien Brand Finance, le Bayern est désormais le club de football le plus riche du monde.

La valorisation de sa marque en termes d’image est désormais estimée 668 millions d’euros, soit une hausse de 51 M€ (8%) par rapport à la saison dernière. Cette progression permet au géant bavarois de devancer désormais Manchester United (650 M€), dont la valeur a baissé de 20 M€ dans la même période.

«Le Bayern Munich est encore une histoire de domination domestique, mais sa présence continue en Ligue des Champions a permis au club d’avoir accès à un public mondial. Le défi est maintenant pour tous les clubs de la Bundesliga et la ligue elle-même, de voir s’ils peuvent exporter leur force de marque nationale en débouchés mondiaux», a expliqué dans un communiqué Dave Chattaway, analyste chez Brand Finance.

David Haigh, le président du cabinet londonien précise: «Les billets à bas prix, les fortes affluences, la structure démocratique de l’actionnariat et la prudence financière de la Bundesliga ressemblent maintenant à une alternative intéressante à la Premier League anglaise. La Bundesliga a fait de gros progrès. La valeur combinée de ses équipes dans le Top Brand Finance 50 est de 1,4 milliard d’euros, contre 2,4 milliards d’euros pour les équipes du Royaume-Uni présentes dans l’étude.»

Les Français à la traîne
Derrière le Bayern et Manchester United, suivent au palmarès de ce Top 50 footbalistico-financier le Real Madrid (482 M€) et Barcelone (444 M€). Chelsea (325 M€), Arsenal (319 M€), Liverpool (280 M€), Manchester City (257 M€), le Milan AC (204 M€) et le Borussia Dortmund (202 M€) complètent la liste des dix clubs les plus valorisés au monde.

Signe du retard de la Ligue 1 en termes d’infrastructures et de visibilité internationale, les clubs français restent loin de l’élite européenne. En recul de trois places, l’OM se classe 18e avec une valeur estimée à 86 M€. Suivent l’OL (21e, 78 M€) et le PSG (24e, 65 M€). Le club parisien a toutefois gagné 14 places par rapport au classement 2012.

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Art & culture En un mot

Merkel veut le retour d’ARD et ZDF sur Belgacom TV

La décision de Belgacom TV depuis le 14 mai de supprimer les deux chaines allemandes de son offre ne plait guère à la Chancelière.

La chancelière allemande Angela Merkel souhaite s’entretenir avec le Premier ministre belge de la diffusion des chaînes allemandes en Belgique. Belgacom TV a en effet supprimé de son offre les chaînes ARD et ZDF, une décision qui ne plaît guère aux Allemands, peut-on lire sur le site internet du Standaard.

Les chaînes publiques ARD et ZDF ne font plus partie de l’offre de Belgacom TV depuis le 14 mai, l’opérateur estimant que la rémunération dorénavant demandée par les deux chaînes pour prolonger leur contrat de diffusion était excessive.

Cette suppression touche potentiellement les 75.000 Belges germanophones, mais aussi les 40.000 diplomates et lobbyistes allemands présents dans notre pays. Tous ne sont toutefois pas abonnés à Belgacom TV.

L’affaire déplaît tant à l’Allemagne que même la chancelière Angela Merkel a décidé de prendre les choses en main. Elle a promis qu’elle évoquerait le problème avec Elio Di Rupo. L’ambassade d’Allemagne en Belgique a déjà eu des contacts avec l’entreprise à ce sujet, de même que des représentants de la Communauté germanophone de Belgique.

Interrogé dimanche par Belga, Belgacom justifiait la déprogrammation d’ARD et ZDF par les exigences financières des deux chaînes « qui demandaient des montants déraisonnables », selon Haroun Fenaux, porte-parole Belgacom, propriétaire à 100% de Belgacom TV.

Celui-ci n’exclut toutefois pas que ZDF et ARD, qui ont depuis revu leurs prétentions financières, réintègrent le bouquet de l’opérateur belge.

« On réexamine en permanence l’offre du bouquet de Belgacom TV en fonction des différentes offres et possibilités », ajoute M. Fenaux. « Il n’est donc pas impossible qu’on reprogramme ces chaînes à l’avenir ». Mais à d’autres conditions toutefois.

Après l’échec des négociations avec ARD et ZDF, et afin de maintenir une offre dans la langue de Goethe, l’opérateur belge a en effet immédiatement réinvesti une bonne partie des budgets disponibles dans la conclusion de nouveaux contrats avec trois chaînes… privées allemandes, notamment RTL et ProSiebenSat.

Belga

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En un mot International

Syrie : l’UE s’apprête à lever l’embargo sur les armes

L’Union Européenne va se prononcer d’ici à la fin mai sur la fourniture d’armement à un pays en guerre, et en faveur d’un camp contre un autre. Mais cette première, destinée à fortifier la résistance syrienne face aux assauts de l’armée de Bachar el-Assad, va se faire dans la « division », voire « l’acrimonie » d’après certains responsables européens.

L’Allemagne, jusqu’ici opposée, a explicitement admis lundi qu’elle ne pourra pas empêcher les livraisons d’armes de guerre souhaitées par la France et le Royaume-Uni. « Nous sommes loin d’être convaincus (…), mais si d’autres partenaires européens pensent différemment, nous ne pourrons ni ne voudrons y faire obstacle », a expliqué le chef de la diplomatie Guido Westerwelle en marge d’un rendez-vous avec ses collègues à Luxembourg.

Lui aussi dans le camp du «non», un autre ministre a admis sous couvert d’anonymat que la levée de l’embargo imposé par l’UE depuis mai 2011 «est désormais inévitable». L’interdit, décidé à l’unanimité des Vingt-Sept, vient à échéance le 1er juin. Il faudrait une autre unanimité pour le reconduire, avec toutes les sanctions économiques et politiques qui l’accompagnent. Et il suffirait d’un veto, déjà agité des deux côtés de la Manche, pour torpiller toute nouvelle mouture.

Laurent Fabius et son homologue britannique William Hague assurent qu’armer les rebelles est la seule manière de ramener Bachar el-Assad à la raison, après deux ans d’une guerre civile sans vainqueur. « En Syrie, il n’y a plus de bonne solution, mais seulement le choix entre de très lourds inconvénients », note le ministre des Affaires étrangères.

Les adversaires des livraisons, majoritaires dans l’UE, reconnaissent que la diplomatie est à court d’option crédible face la montée des extrémistes des deux côtés. Les partisans d’un armement de la résistance concèdent qu’il sera difficile d’en contrôler la destination finale, comme en Libye et naguère en Afghanistan. « C’est le principal argument qu’on nous oppose », dit-on du côté français.

SyrieGuerre

Au tournant syrien, c’est la politique étrangère de l’UE qui menace une fois de plus de voler en éclats. Les Vingt-Sept réussissent à garder le même cap par temps calme, comme en témoigne la toute récente «normalisation» entre Serbie et Kosovo. Ou encore la décision symbolique, prise lundi à Luxembourg, d’importer à nouveau du pétrole syrien au seul bénéfice de l’opposition. Mais ils divorcent dès que la mer s’agite. Malgré les pétitions de bonne foi entendues partout, Bachar el-Assad risque de fracasser l’unité européenne…

À l’approche de l’échéance du 1er juin, les récriminations montent aussi contre le cavalier seul de Paris et Londres, deux puissances européennes qui pèsent encore sur l’échiquier politico-militaire. « Au début de l’année, Paris n’a pas pris la peine de nous consulter avant de lancer son opération au Mali. En Syrie, c’est Londres qui menace d’agir seul si les autres ne suivent pas. Que reste-t-il d’une politique commune ? », s’inquiète un diplomate. Mardi, les ministres poursuivront ce débat en coulisses à l’Otan, avec le secrétaire d’État américain John Kerry.