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L’assassinat de Nahel met à mal les abus policiers

Me Karen Noblinski est revenu, lors d’une interview sur Bfmtv, sur l’interpellation qui a conduit à la mort de Nahel, tué par le tir d’un policier à Nanterre, le 27 juin. L’avocate de Fouad, le troisième passager de 17 ans, interrogé lundi par la police des polices, a annoncé qu’elle allait porter plainte auprès du parquet de Nanterre, pour « violences volontaires » contre les policiers. L’adolescent s’était enfui, « paniqué », par peur que les policiers lui tirent dessus.

« Ces passagers n’avaient ni bu d’alcool ni pris de drogue. Les faits partent dans une violence singulière extrêmement rapidement. Il y a très vite des coups de crosse qui sont assénés à Nahel, il y a tout de suite des menaces, qui sont des menaces de mort », a expliqué Me Karen Noblinski. Ce qui explique la fuite du Nahel selon ses proches.

« La vérité judiciaire ne pourra pas être travestie »

Lors de son audition par les enquêteurs ce lundi, le troisième passager, assis à l’avant côté passager, a « confirmé que l’un des policiers a bien dit : « Je vais te mettre une balle dans la tête », l’autre a bien dit : « Shoote-le », que des coups de crosse, trois, ont été donnés à Nahel par les deux policiers », a détaillé l’avocate

Selon elle, la vidéo, publiée sur les réseaux sociaux, « est la preuve que la vérité judiciaire dans ce dossier ne pourra pas être travestie de quelque façon que ce soit ». Une vidéo que son client, qui « va très mal visionne chaque jour en se demandant comment cette histoire fera inlassablement partie de l’histoire de sa vie ».

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un automobiliste flashé à 412 km/h

La police belge a enregistré un « record » de vitesse pour un de ses radars : 412 km/h. C’est un automobiliste qui roulait sur une autoroute au nord du pays..
Un record dévoilé par la Dernière Heure qui a pu consulter les documents de police, cependant celle-ci refuse de communiquer l’identité ni la nationalité du contrevenant ni même la marque du véhicule. La vitesse corrigée est de 388 km/h. L’amende est estimée en fonction des antécédents du conducteur à 4000 €. Aucune comparaison avec un conducteur finlandais qui dépassait à peine la vitesse autorisée et étant donné ses revenus a coopé de 120.000 euros d’amende. La Belgique n’applique pas ce système d’infractions.

À cette vitesse la voiture se déplaçait à 114 m par seconde, le moindre faux pas peut être fatal. Même sur Autobahn (autoroute allemande sans limitation), se livrer à un tel exercice sur route ouverte à la circulation est suicidaire. Pourtant, cela n’a pas empêché ce conducteur de prendre sur risque sur une autoroute flamande.
Par souci de confidentialité, la police ne donne aucun détail tout au plus, sait-on que l’amende potentielle est de 4000 € avec une
déchéance de conduite pouvant aller jusqu’à 5 ans.

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L’hospitalisation du roi des Belges prolongée

Le Palais royal a annoncé que l’ancien roi Albert II de Belgique resterait plus de temps que prévu à l’hôpital après avoir été victime d’une déshydratation. Dans un communiqué, la maison royale expliquait alors que l’ancien roi âgé de 89 ans avait été admis aux cliniques universitaires Saint-Luc (Woluwe-Saint-Lambert) « par précaution », mais était « conscient ». Dès lors, ses proches s’étaient rendus à son chevet. Parmi eux, ses petits-enfants, et le roi Philippe, qui a annulé une sortie officielle pour rendre visite à son père. Mais aussi son épouse la reine Paola, avec qui il a passé son 64e anniversaire de mariage à l’hôpital selon le journaliste royal Wim Dehandschutter.
Son rétablissement s’annonce plus long que prévu… Alors qu’Albert II de Belgique devait sortir de l’hôpital ce lundi 3 juillet, le Palais explique : « Sa convalescence se passe, bien mais il a encore besoin d’un peu de temps et de repos ».
Pour rappel, le père de l’actuel souverain Philippe de Belgique est hospitalisé depuis le 27 juin dernier après avoir fait un malaise au château de Belvédère pour cause de déshydratation. Selon Paris Match, l’époux de la reine Paola « ne se sentait pas bien » plusieurs jours avant sa chute.

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Nahel: le crime paie

Nahel avait 17 ans, et il n’aura jamais 18, puisque un policier a décidé de lui ôter la vie. D’après l’avocat de ce dernier, « Après un refus d’obtempérer, le policier qui l’avait déjà menacé auparavant de tirer a mis sa menace à exécution. Il explique ensuite que son client n’a pas voulu tuer Nahel, mais visait la jambe du conducteur : « Il essaye de tirer sur la jambe du conducteur, et à ce moment-là, il est poussé par la voiture et il se retrouve avec le canon qui monte. Il déclenche son tir dans une région thoracique qu’il ne souhaitait évidemment pas atteindre ». Ce qui signifierait que le policier avait sorti son arme et visait la victime avant la réaction du gamin de prendre la fuite. Les fausses déclarations du départ des deux policiers , avant de changer de version, prouvent la bavure. La mère convaincue que le racisme est à l’origine du drame, a déclaré que: Il a vu la tête d’un Arabe, il a voulu lui ôter la vie. une balle dans la tête, non? »
Depuis ce jour, de nombreuses émeutes ont lieu un peu partout en France
et même en Belgique, avec des voitures brûlées, des pillages ou encore des établissements vandalisés. Le policier, âgé de 38 ans, a été placé en détention provisoire.
Le policier est donc au cœur de toutes les discussions. Et pour lui montrer tout son soutien, Jean Messiha, l’extrême droite, ancien porte-parole d’Eric Zemmour, a lancé une cagnotte en soutien au policier tueur qui a fait vivement polémique comme le rapporte Le Parisien, dimanche 2 juillet 2023. En plus d’avoir récolté plus de 600.000 euros en quelques heures seulement, avec des dons de plus de 3.000 euros, elle est également plus élevée que celle pour la mère de Nahel, qui avoisine les 91.000 euros. Une situation qui réjouit visiblement l’ancien chroniqueur de Touche pas à mon poste qui a écrit sur Twitter, samedi 1er juillet 2023 : « Ce soir, les gaucho-collabos font une syncope. Tenez vous bien : la cagnotte que j’ai lancée pour la famille du policier Florian M. dépasse celle créée en faveur de la mère de Nahel ». Une cagnotte qui dépasse ce lundi le million d’euros, avec des dons de 5 à 20.000 euros. Il n’en fallait pas plus pour que les réactions soient nombreuses : « C’est un générateur d’émeutes », écrit le député Renaissance Éric Bothorel, le député LFI Thomas Portes se montre lui indigné par ce « soutien financier à un homme qui a tué gratuitement un gamin », peut-on lire sur Twitter. Certains anonymes regrettent que « le crime paie ». Pour rappel, la justice se réserve le droit d’annuler ou non la cagnotte. Cela avait été le cas pour celle concernant Christophe Dettinger, boxeur qui s’en était pris à des gendarmes lors de la révolte des Gilets Jaunes.

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Actualités En un mot

Fin de la non assistance consulaire aux binationaux belges

Le code consulaire belge voté en 2018 exclut de l’assistance consulaire les Belges qui possèdent aussi la nationalité de l’État dans lequel l’assistance est demandée, lorsque le consentement des autorités locales est requis. Or, de nombreux Belges ont une double nationalité, notamment les citoyens qui ont une origine marocaine et, dans les faits, ne peuvent renoncer à cette deuxième nationalité. Ce qui de fait une injustice et cré par conséquent des Belges de seconde zone.

Ces Belges ne peuvent donc bénéficier de l’assistance du consulat belge s’ils se trouvent dans le pays de la deuxième nationalité. Ce genre de situation est évoqué de temps à autre dans l’actualité. Ce fut le cas notamment avec les difficultés qu’ont connues les Belgo-Marocains qui ont voulu revenir du Maroc en Belgique, où ils résident, lors de la première vague du coronavirus. La commission des Relations extérieures de la Chambre a approuvé cette semaine une proposition de loi des écologistes, du PS et de DéFI qui revoit le Code consulaire afin de ne pas priver d’assistance les Belges qui ont une double nationalité. Le texte approuvé prévoit que « les Belges qui possèdent aussi la nationalité de l’Etat dans lequel l’assistance consulaire est demandée peuvent également prétendre à l’assistance consulaire, sauf lorsque le consentement des autorités locales est requis ». Il prévoit également que les personnes disposant d’un statut de réfugié ou apatride attribué par la Belgique peuvent bénéficier de cette assistance.

« Il n’y a pas de nationalité de ‘seconde zone’ ou de ‘sous-classe’ dans notre pays. La Constitution accorde les mêmes droits à tous les Belges. Notre pays ne peut pas accorder une assistance consulaire à certains Belges, et la refuser d’office pour les binationaux, réfugiés ou apatrides ce qui est le cas jusqu’ici. Imaginez, si vous êtes Belgo-marocain ou Belgo-burundais, que vous êtes né ici, que vous avez toujours payé vos impôts ici, que vous êtes de la 3e, 4e génération, et même si vous ne pouvez de toute façon pas renoncer à votre seconde nationalité… la loi belge semblait vous exclure d’emblée de l’assistance consulaire si vous vous trouviez au Maroc ou au Burundi. Ça n’allait pas. Il fallait entendre ce sentiment légitime d’injustice », a expliqué le député Samuel Cogolati (Ecolo-Groen). Le VB et la N-VA ont voté contre le texte. Les nationalistes ont dénoncé un texte qui, selon eux, met en péril le principe de ne pas interférer dans les affaires d’un Etat souverain. (Source Belga)

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Loujain al-Hathoul condamnée par un tribunal antiterroriste

La militante saoudienne des droits de l’homme Loujain al-Hathloul a été condamnée lundi à cinq ans et huit mois de prison par un tribunal « antiterroriste ».

Elle a été reconnue coupable de «diverses activités prohibées par la loi antiterroriste», selon les médias saoudiens. Loujain al-Hathloul a été arrêtée et emprisonnée avec d’autres militantes depuis mai 2018, elles dénonçaient l’interdiction de conduire aux saoudiennes, loi réformée depuis et ce qui n’a pas empêché ces lourdes peines faite au nom de la lutte antiterroriste. Ce ne sont pas les prétextes qui manquent puisque le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan Al-Saoud, accuse la militante Loujain al-Hathloul, âgée de 31 ans, d’avoir été en contact avec des États «hostiles» au royaume et d’avoir transmis des informations confidentielles !!! Mais sa famille affirme que le gouvernement saoudien n’a apporté aucune preuve tangible à l’appui de ces accusations.

La famille de Loujain al-Hathloul a annoncé le 25 novembre que son cas avait été transféré par un juge de la cour pénale de Riyad à une cour chargée des affaires de terrorisme.

Cette cour pénale spécialisée a été créée en 2008 pour juger les affaires de terrorisme, mais elle a largement servi depuis à juger des prisonniers politiques, selon des organisations de défense des droits de la personne.

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France: la République des dictatures

Du général Hafer en Libye en passant par Hassan Watara en Côte d’Ivoire au dictateur Al-Sissi Paris devient le protecteur des putschistes et des criminels. Macron ne s’est pas contenté d’une cérémonie fastidieuse réservée au pharaon de la répression en Égypte mais en cachette il lui remis la grand-croix de la Légion d’honneur.

Une information révélée par le Quotidien sur TMC. Un pharaon à Paris. Cérémonie en grande pompe aux Invalides, rencontres avec les plus hauts personnages de l’État, du président du Sénat à la maire de Paris, diner en tenue de gala au palais de l’Élysée. Ces images de la visite du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont été révélées mercredi 8 décembre par l’émission Quotidien sur la chaine TMC, qui a dû aller les chercher sur le site de la présidence égyptienne.

« Nous retiendrons que pour la première fois nous sommes allés sur le site d’un régime autoritaire pour savoir ce qu’il se passe à l’Élysée », a conclut le présentateur Yann Barthès après la diffusion de ces séquences, qui n’avaient pas été ouvertes à la presse française.

C’est ainsi que le moment où le président Emmanuel Macron a remis la grand-croix de la Légion d’honneur à son homologue égyptien n’a été immortalisé que par un caméraman de la délégation égyptienne. Cette décoration en catimini a soulevé un tollé parmi les défenseurs des droits humains. Un intellectuel italien, Corrado Augias, a même rendu sa légion d’honneur, lundi 14 décembre, pour protester la distinction d’une personne qu’il juge « complice de comportements criminels ».

Du côté de la presse française, la polémique autour de cette décoration protocolaire ravive le sentiment d’avoir été tenue à l’écart de tout un pan de la visite officielle du maréchal Sissi. Les journalistes ont uniquement été autorisés à assister à l’accueil du président égyptien par son homologue français au palais de l’Élysée, ainsi qu’à la conférence de presse qui a suivi.

« On n’est jamais présents pour la remise du collier de la légion d’honneur aux dignitaires étrangers. Mais j’ai pas le souvenir d’avoir déjà vu un diner d’État qui ne soit pas couvert par la presse », affirme Jacques Witt, photojournaliste depuis une trentaine d’années. La cour du palais de l’Élysée est alors ouverte aux médias dans la soirée pour leur permettre de filmer et photographier l’arrivée des invités.

« On a découvert a posteriori ces images de Sissi sur Quotidien. On n’a pas eu accès au programme complet de la visite et le diner d’État n’était pas marqué sur l’agenda présidentiel », renchérit un journaliste qui suit l’Élysée, également membre de l’Association de la presse présidentielle. « En France, on n’est pas dans une culture de transparence à l’anglo-saxonne, où les rencontres de chaque conseiller sont inscrites à l’agenda. »

La question de la légion d’honneur n’avait alors pas été évoquée. Les visites d’État en France sont pourtant le fruit d’une mécanique bien rodée, avec plusieurs passages obligés : diner de gala, cérémonie aux Invalides et à l’Arc de Triomphe,  passage à l’Assemblée nationale et au Sénat, visite à la mairie de Paris, etc. 

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En un mot Politique

Giscard n’est plus

Valéry Giscard d’Estaing est décédé ce mercredi soir. L’homme politique et académicien français s’est éteint à 94 ans, « entouré de sa famille » dans le centre de la France. L’ancien chef de l’Etat (1974-1981) est décédé des suites du coronavirus, selon ses proches.

« Valéry Giscard d’Estaing s’est éteint mercredi 2 décembre dans sa maison familiale du Loir-et-Cher. Son état de santé s’était dégradé et il est décédé des suites du Covid-19« , a écrit sa famille dans un communiqué transmis à l’AFP. « Conformément à sa volonté, ses obsèques se dérouleront dans la plus stricte intimité familiale« . 

L’ancien président de la République avait été hospitalisé à plusieurs reprises ces derniers mois pour des problèmes cardiaques. Sa dernière opération avait eu lieu à Tours, en novembre dernier. 

A l’époque « plus jeune président » que la République ait connu, il était le dernier encore en vie à avoir connu un septennat. Inoxydable, ce personnage marquant de toute une génération française des années 70, candidat malheureux à l’élection de 1981, œuvrera par la suite à une Europe plus forte.

Son terroir : l’Auvergne. C’est le fief familial. Les Giscard d’Estaing (Estaing étant le nom d’une bourgade dans l’Aveyron, dont il rachètera le château en 2005), c’est d’abord une grande famille bourgeoise. Les aïeux furent ministres ou hommes d’Etat. Pourtant, sa particule n’est pas d’une origine incontestable. Elle a plutôt été « achetée » par la famille (notamment son père). Les nobles véritablement de sang bleu se gaussent

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Sahara occidental: otage d’un régime contre qui le peuple algérien s’est révolté

Dans une interview publiée au quotidien Al-Quds al-Arabi, l’ancien président tunisien (2011-2014) Moncef Marzouki n’hésite pas à dénoncer le blocage algérien dans le conflit qui oppose le Maroc au Polisario. Une affaire qui fait actuellement la une de la presse suite aux incidents dans la zone d’El Guerguerat, frontière marocaine avec la Mauritanie.

Pour l’ancien chef d’État, «il est clair qu’il existe des forces déterminées à abandonner le projet maghrébin. Par conséquent, chaque fois que nous procédons et trouvons une solution raisonnable au problème sahraoui dans le cadre de l’initiative d’autonomie marocaine sur le Sahara et d’une grande Union maghrébine, certaines forces mènent une sorte de frappe pour l’empêcher».

Moncef Marzouki affirme plus loin qu’«il y a une solution, qui est l’initiative d’autonomie marocaine, avec la construction d’une Union maghrébine plus large qui inclut les Sahraouis et le reste du peuple maghrébin». Mais «les responsables de l’échec du projet maghrébin sont ceux qui sont à l’origine des récentes opérations du Polisario, qui n’ont d’autre but que d’empêcher tout rapprochement ou la réalisation du rêve maghrébin», dénonce-t-il.

Pour l’ancien président la «politique de gaspillage» menée par l’Algérie depuis quarante ans «doit prendre fin». «Aujourd’hui nous devons entrer dans un processus positif de rapprochement entre les peuples. Nous ne pouvons pas sacrifier l’avenir de cent millions de Maghrébins pour le bien de deux cent mille Sahraouis, alors qu’ils se retrouvent renforcés et honorés au sein d’une Union maghrébine et sous l’autonomie de l’État marocain», a-t-il poursuivi.

«Nous voulons unifier les pays et non les diviser. Car si on accepte ça, qu’est-ce qui empêchera demain de réclamer la division de l’Algérie ou de la Tunisie?», s’interroge-t-il. «Nous étions, malheureusement, otages d’un régime contre lequel le peuple algérien s’est révolté. Et mon grand espoir est que la nouvelle génération de dirigeants algériens  cherchera à mettre fin à ce problème et à construire l’Union du Grand Maghreb, qui ne sera pas avec le Polisario ou un Maroc divisé», a-t-il conclut

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Mahdjoubi Aherdane, l’amazigh a tiré sa révérence

Le militant, écrivain, peintre et surtout grande figure de la politique marocaine depuis l’indépendance, Mahdjoubi Aherdane a tiré sa révérence ce dimanche 15 novembre à Rabat à l’âge de 100 ans.

Un siècle au cours duquel Aherdane s’est impliqué à fond dans la politique du pays. De la guerre contre l’Algérie pour récupérer le sahara oriental dont il regrette le retrait prématuré de l’armée marocaine qu’il conduisait en tant que ministre de la défense, le seul à avoir occupé ce poste, supprimé depuis, en passant par le procès expéditif des généraux, condamnés à mort, impliqués dans une tentative du coup d’état contre le roi, dont il aurait préféré un procès équitable, et son franc-parler et le refus de participer au gouvernement issu des élections législatives de 1984 lui ont valu la disgrâce royale et l’éviction du parti.

Ce grand militant de la cause identitaire amazighe mène son combat dès 1957, lors de la création du MP, mouvement populaire, le premier parti d’obédience amazighe en Afrique du nord. Il a occupé plusieurs postes ministériels et demeure secrétaire général du parti jusqu’en 1986 avant d’être écarté lors d’un putsch soutenu par les autorités pour placer à sa tête un chef plus maniable et sans envergure. Ce qu’il le motive à créer en 1991 le Mouvement national populaire. Sa détermination et son militantisme l’ont propulsé à nouveau dix ans plus tard et jusqu’à sa disparition à la tête du MP regroupant tous ses courants.