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LCI et BFM: l’apologie du racisme

Les chaînes info en France sont l’image de l’information approximative, répétitive et monotone. La chaîne LCI (la chaîne info) au logo tricolore comme la chaîne mère TF1, première chaîne de l’Hexagone, n’est pas à son premier coup d’essai. Elle est connue comme sa consœur controversée BFM pour leur apologie des politiques répressives en matière notamment de l’islam et de l’immigration. A chaque fait divers commis par des non-français de souche elles suggèrent un acte terroriste qui menacerait le pays. Pendant que des images de l’hommage chinois aux victimes du coronavirus étaient diffusées, l’éditorialiste économique Emannuel Lechypre a chuchoté: “Ils enterrent des Pokémon ». Deux médecins invités par LCI suggéraient de tester un ancien vaccin contre le Covid-19 en Afrique, Jean-Paul Mira, chef de service médecine intensive et de réanimation de l’hôpital Cochin, à Paris, et Camille Locht, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Jean-Paul Mira questionne alors, en plateau, son confrère Camille Locht sur le possible intérêt de réaliser cette étude en Afrique : “Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation? Un peu comme c’est fait d’ailleurs pour certaines études sur le SIDA ou chez des prostituées : on essaie des choses car elles sont hautement exposées et elles ne se protègent pas”.

Camille Locht répond par l’affirmative, expliquant qu’une étude parallèle en Afrique est en cours d’élaboration : « Vous avez raison. D’ailleurs, on est en train de réfléchir en parallèle à une étude pour faire ce même type d’approche avec le BCG ».

De nombreuses personnes ont partagé la scène sur les réseaux sociaux, accusant l’Europe et l’Occident de prendre l’Afrique pour un laboratoire à ciel ouvert et les Africains pour des sous-hommes, dont même les corps seraient méprisés. La chercheuse Kaoutar Harchi, professeure à Science-Po, déplore sur Twitter une terrible “réduction”: “Les corps féminins, pauvres, racisés, sont plus que jamais ramenés à leur fonction de cobaye, de doublure, d’essai, sans valeur”. La réalisatrice Amandine Gay, dénonce également une intervention “raciste”, “putophobe” et “sérophobe” et invitent notamment à saisir le CSA. De Rokhaya Diallo à Yassine Bellatar en passant par Olivier Dacourt ou Christine Kelly, d’autres personnalités connues des médias ont fait part de leur indignation.

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