Selon The Intercept, le site dirigé par un journaliste américain Glenn Greenwald, qui a révélé que le directeur du bureau d’Al-Jazeera à Islamabad (Pakistan) Ahmad Muaffaq Zaidan apparaît sur des documents de l’agence nationale d’espionnage, la NSA, fournis par Edward Snowden. Le journaliste syrien y est décrit comme « membre » d’Al-Qaïda, mais aussi des Frères musulmans. (sic) Les Etats-Unis ont placé, donc, le directeir du bureau d’Al-Jazeera sur une liste de personnes « suspectées d’activités terroristes » en raison de son « appartenance » à Al-Qaïda
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, s’est dit « profondément troublé » par ces accusations. « Travestir le travail légitime de collecte d’informations d’un journaliste respecté en preuve d’une activité dans le terrorisme international risque de saper le travail crucial des journalistes, surtout au Pakistan où interviewer des talibans et des membres d’autres groupes fait partie de leur travail quotidien », a déclaré Bob Dietz, directeur du CPJ pour l’Asie.
Interrogé par The Intercept, M. Zaidan a « catégoriquement » nié appartenir à l’une ou à l’autre de ces organisations tout en reconnaissant avoir interviewé pour son travail des responsables du réseau extrémiste, dont Oussama ben Laden.
Le document fourni par Edward Snowden cite M. Zaidan comme exemple pour illustrer un programme baptisé Skynet qui analyse les métadonnées (lieu, temps de conversation…) d’appels téléphoniques pour tenter de détecter des activités suspectes.