Gérard Darmanin proche de l’ancien président Nicolas Sarkozy, avait refusé de démissionner du gouvernement d’Édouard Philippe malgré qu’il a été accusé en 2017 de viol par une femme qui avait sollicité son intervention pour régler un litige juridique en 2009. Il était à l’époque chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP (LR). En échange il l’aurait contrainte à un rapport sexuel.
D’abord classée sans suite, la procédure a été relancée par la cour d’appel de Paris qui a demandé début juin de nouvelles investigations. Macron qui vise ouvertement l’électorat de droite vient de donner une nouvelle promotion au suspect. Tariq Ramadan, un farouche opposant à ce que représente Sarkozy avait écopé, lui, pour des accusation similaires plusieurs mois de prison et il est toujours poursuivi. L’indépendance de la justice est un leurre pour les non-initiés.
Plusieurs manifestations ont eu lieu partout en France et à Bruxelles pour dénoncer la nomination de Darmanin à l’intérieur. L’organisatrice de la manifestation à Bruxelles Anna Toumazoff a qualifié d'”onde de choc” et rappelle: “Est-ce qu’ils auraient nommé un meurtrier présumé (au gouvernement) ? Nos droits semblent moindres, nous les femmes”. Des pancartes proclamant “Gouvernement de la honte”, “culture du viol en marche”, “on se lève et on se barre”.