Une violente bagarre a éclaté samedi sur la plage bondée de Blankenberge près de Bruges (Belgique). Trop de monde sur la plage a poussé les secouristes à demander à un groupe d’une quarantaine de jeunes d’évacuer pour respecter les règles de distanciations physiques. Mais les jeunes ne se seraient pas du tout laissé faire, provoquant une bagarre. « Des parasols et des lits de plage ont volé, des mâts de voile ont été utilisés comme armes ». Pourquoi évacuer ce groupe et pas le reste se demande un touriste présent au moment des faits! Et surtout pourquoi certains bourgmestres, Knocke, Blankenberge,.. interdisent le litoral aux bruxellois en plein été!!! Faire payer à un million de bruxellois la faute, non élucidée par la justice, d’une dizaine d’individus qui doit être jugée par des mais et non par des politiques et les médias. Des réactions politiques disproportionnées frôlant l’autotarisme et la xénophobie. Au parlement les élus parlent de « délinquants, criminels, canailles, bande de déchaînés » et un syndicat policier a repris les termes de Sarkozy en qualifiant ces jeunes de « racaille de Bruxelles ».
17 personnes qui seraient impliquées ont été arrêtées administrativement et trois jeunes hommes de Bruxelles, précise la presse sont présentées au juge d’instruction. On ne parle pas de touristes ou baigneurs mais d’alloctones, de bruxellois, à croire qu’ils viennent d’un autre continent, ce qui est interpellant et dangereux pour la cohésion sociale et la cohabitation harmonieuse.
« La violence à l’égard de la police est un problème de société. Rien ne la justifie, et je la condamne », a martelé le ministre de l’Intérieur, Pieter De Crem (CD&V), en réclamant une punition « ferme et sévère » à l’égard de « cette bande déchaînée« . Pour éviter de nouvelles tensions similaires, il s’est en outre dit favorable à une « interdiction de lieu, locale ou généralisée à l’ensemble de la côte » pour les fauteurs de troubles, « comme on le fait avec les hooligans dans le football ».
Le parti d’extrême droite Vlaams Belang et les nationalistes flamands de la N-VA ont interpellé conjointement Pieter De Crem sur les actes de violences commis « par des bandes criminelles de jeunes allochtones venus de Bruxelles ».
D’autres partis se sont joints au débat, pour connaître les intentions du gouvernement fédéral et la stratégie qui sera adoptée dans la perspective du week-end du 15 août.
« Ce qui s’est passé est évidemment inacceptable » ont réagi les députés PS. Mais il faut « éviter le populisme et prendre de la hauteur », selon Hervé Rigot, alors que pour Eric Thiébaut, « on parle d’un problème localisé dans une commune, et on a l’impression qu’on va prendre des mesures disproportionnées sur l’ensemble de la côte, pénalisant tout le monde ».
Caroline Taquin a également dénoncé des « actes de violence graves commis par des délinquants », en précisant qu’à ses yeux « refuser les touristes d’un jour n’est pas une solution ».
La députée Meryame Kitir (s.pa) a quant à elle réclamé de la mesure, pour « ne pas stigmatiser l’ensemble de la communauté allochtone » pour les actes commis par quelques « malfrats « .